L'armement nippon Mitsui OSK Lines (MOL), dont l'un des porte-conteneurs s'est brisé en deux la semaine dernière dans l'océan Indien, a lancé une enquête pour déterminer les causes de l'incident, disant prendre l'affaire "très au sérieux", dans un communiqué diffusé ce mardi sur son site.
Le Mol Comfort, un porte-conteneurs de 316 m transportant plus de 7.000 EVP (équivalents pieds), s'est brisé en deux le 17 juin dans l'océan Indien. Les deux parties de coque, toujours à flot, dérivent depuis aux gré des courants. Bien que les causes de la rupture ne soient pas encore connues, MOL compte "au plus vite" mener, avec les chantiers MHI et la société de classification Nippon Kaiji Kyokai, des inspections à bord des six navires jumeaux du Mol Comfort, dont un, le Mol Competence, se trouvait lundi au Havre. Ces navires sont tous sortis des chantiers du groupe d'industrie lourde japonais MHI entre 2007 et 2008, sauf le Mol Commitment qui en est sorti cette année.
L'ONG écologiste Robin des Bois, considérant que le porte-conteneurs pouvait s'être disloqué en raison d'une défaillance structurelle, avait demandé jeudi à l'ensemble des parties prenantes (MOL, Organisation maritime internationale, Union européenne, pays riverains de la mer d'Oman, France...) l'immobilisation des navires jumeaux. Lundi, elle avait demandé aux inspecteurs de la sécurité maritime du port du Havre d'immobiliser, en raison de risques éventuels, le Mol Competence.