« Vieillissante, la flotte océanique française souffre cruellement de l’absence d’investissement », dénonce le sénateur du Gard Simon Sutour (PS) qui réclame un « calendrier de renouvellement » des navires compte-tenu « des enjeux de souveraineté et de développement durable que représentent les océans ».
Le sénateur explique dans sa question écrite au ministre de l’Ecologie publiée le 20 juin au Journal officiel que l’absence d’investissement « pourrait nuire à terme aux nombreux débouchés économiques et industriels en matière énergétique », alors que la flotte océanique « permet de mener des recherches dans tous les domaines et disciplines de l’océanographie ».
« Les travaux océanographiques sont précieux pour l’anticipation des risques naturels en matière sismique notamment », affirme-t-il réclamant un «calendrier de renouvellement de la flotte» ainsi que les modalités susceptibles de garantir sa mission de service public.
La flotte océanographique française comprend notamment huit navires hauturiers ou positionnés outre-mer (Marion Dufresne, Pourquoi pas ?, L'Atalante, Thalassa, Le Suroît, L'Astrolabe, Antea et Alis) capables de réaliser des campagnes océanographiques sur tous les océans (hors zones polaires), selon le site internet de la flotte.
Elle comprend également des engins sous-marins profonds, comme le sous-marin Nautile ou le robot télé-opéré Victor 6000 capable de travailler à 6000 mètres de profondeur, ainsi que six navires côtiers (L'Europe, Gwen Drez, Thalia, Côtes de la Manche, Tethys II et Haliotis) et six navires de station, Antedon II (Marseille), Sepia II (Wimereux), Nereis (Port-Vendres), Neomysis (Roscoff), Albert Lucas (Brest), Planula IV (Arcachon).