L'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima, Tepco, a indiqué jeudi ne pas avoir constaté de nouvelle fuite d'eau radioactive en provenance de réservoirs de stockage mais il a reconnu que d'importantes quantités d'éléments radioactifs s'étaient déjà écoulées en mer, ce qui renforce les inquiétudes sur la pollution halieutique.
L'opérateur a estimé à 30.000 milliards de becquerels la quantité de césium et strontium radioactifs qui auraient coulé dans l'océan Pacifique depuis mai 2011 uniquement avec cette eau enfouie au pied des réacteurs.
"Il est trop tôt pour estimer l'impact de ces fuites. La seule chose que nous pouvons faire est de continuer à mesurer la radioactivité en mer", a explique le professeur Masashi Kusakabe d'un institut de recherche marine.
Même si nombres d'experts jugent que les dernières fuites ont probablement des effets marginaux par rapport aux émissions radioactives au moment de l'accident, les craintes ont redoublé. La pêche, qui avait partiellement été relancée, moyennant des contrôles renforcés, depuis juin au large de Fukushima sera de nouveau stoppée début septembre à cause des risques accrus de contamination radioactive, selon l'agence Kyodo citant des associations locales de pêcheurs.