Un tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9,1 au large de l'Alaska est "envisageable" et dévasterait la Californie (ouest des Etats-Unis), forçant l'évacuation de 750.000 personnes, prévient une étude publiée par le centre géologique américain (USGS) et le centre géologique de Californie (California Geological Survey).
Le scénario d'un tremblement de terre de magnitude 9,1 au large de la côte ouest de l'Alaska est "hypothétique mais envisageable", estiment les experts de l'USGS, qui en ont évalué les dégâts, y compris ceux d'un tsunami. La Californie se prépare depuis longtemps à l'éventualité du "Big One", un tremblement de terre de magnitude 8,5 qui se produirait sur un des points sismiques les plus fragiles du continent américain: la faille de San Andreas, située à l'est de Los Angeles.
Mais l'éventualité d'un tsunami généré par ce genre de séisme a été prise davantage au sérieux, notamment depuis le séisme du 11 mars 2011 de magnitude 9 au large du Japon, qui a tué quelque 19.000 personnes et provoqué une catastrophe nucléaire. "Dans ce scénario, environ 750.000 personnes devraient être évacuées, dont 90.000 touristes et voyageurs", indique le rapport. Le nombre de touristes touchés pourrait même dépasser le million si le tsunami dévastait la côte durant l'été.
"La bonne nouvelle c'est que les trois quarts des côtes californiennes sont des falaises, ce qui protège des impacts les plus dévastateurs des tsunamis", a expliqué Lucy Jones, qui a conduit cette recherche.
Une menace importante sur les ports
Un tiers des bateaux dans les marinas californiennes en revanche couleraient ou seraient endommagés, entraînant la perte de 700 millions de dollars. Le rapport souligne les conséquences d'un tsunami sur les ports notamment de Los Angeles et de Long Beach, deux des plus grandes portes commerciales des Etats-Unis sur la côte ouest. "Etant donné le court laps de temps entre l'alerte au tsunami et l'arrivée de la première vague -3 heures et demi à Los Angeles et Long Beach - ce serait difficile ou impossible" d'emmener les navires en mer, où ils seraient davantage protégés, a expliqué Mme Jones.
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