La justice russe a prononcé mercredi de premières inculpations pour "piraterie" à l'encontre des trente militants de Greenpeace arrêtés la semaine dernière après une action contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique.
L'association écologiste a annoncé vers la mi-journée que cinq militants - un vidéaste britannique, Kieron Bryan, une Brésilienne, Ana Paula Alminhana Maciel, le Suédo-Américain d'origine russe Dmitri Litvinov, la Finlandaise Sini Saarela et le Russe Roman Dolgov - avaient été inculpés de "piraterie en bande organisée". Ce chef d'inculpation est passible en Russie de peines de 10 à 15 ans de prison.
"Les inculpations de piraterie ne sont pas fondées et ne s'appuient sur aucune preuve", a déclaré Irina Issakova, avocate de Greenpeace citée dans un communiqué de l'ONG. Elle a indiqué que l'ONG avait l'intention de porter plainte contre les "actions illégales des enquêteurs et des organes judiciaires", affirmant notamment que plusieurs irrégularités, notamment lors de l'arrestation des militants, avaient eu lieu dans cette affaire.
Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, a dénoncé une décision "irrationnelle, destinée à intimider et à réduire au silence" l'organisation.