Une dizaine de bateaux de pêcheurs de civelle bloquent depuis mercredi le trafic à l'entrée du Port de Bayonne. Ces derniers demandent le droit de dépasser leur quota de commercialisation. "On demande juste à pouvoir pêcher les 1,2 tonnes de notre quota de repeuplement et à pouvoir les commercialiser", a expliqué jeudi Christophe Domec, porte-parole des 35 pêcheurs "en colère" détenteurs d'une licence sur le secteur Hendaye-Biscarosse.
Dans le cadre d'un plan de gestion de la ressource mis en place depuis la fin des années 2000 par l'Union européenne, les pêcheurs de civelle ont deux quotas à respecter, l'un pour la consommation, l'autre pour le repeuplement.
Les poissons péchés pour le repeuplement sont gardés vivants pour être rejetés ailleurs. Ils sont financés par l'Etat, via les mareyeurs. Or cette année, la pêche est ouverte depuis le 1er novembre et les professionnels ont atteint en moins de deux semaines leur quota de 850 kilos pour la consommation.
Les pêcheurs ont été reçus à la sous-préfecture mercredi soir. Faute d'accord, ils ont reconduit le blocage du port jeudi matin et ont également bloqué en début de matinée l'entrée de la Direction départementale des territoires et de la mer, à Bayonne, avant d'être délogés dans le calme par la police.