La partie arrière du cargo espagnol "Luno" qui s'était échoué mercredi à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), avec un seul blessé léger, s'est décrochée pendant la nuit de la digue où elle s'était encastrée, a-t-on appris ce jeudi matin auprès de la mairie.
Selon la municipalité, le "château" du bâtiment, où se trouve la cabine de pilotage, qui s'était enfiché dans une digue rocheuse au moment de l'échouage, "est tombé dans l'eau pendant la nuit", vraisemblablement en raison de la houle alors que les rafales de vent restaient fortes sur le littoral.
Et cela bien que le département des Pyrénées-Atlantiques ait été rétrogadé par Météo France en vigilance jaune pour les risques de vagues-submersion.
Parallèlement, des experts ont pu accéder pendant la nuit, aux alentours de 02H00, à l'avant du bateau qui s'était échoué sur la plage de La Barre, à proximité. "A priori", aucune fissure au niveau des réservoirs n'a été détectée, a-t-on indiqué à la mairie. Les réservoirs du navire contiennent 127 m3 de mazout, soit l'équivalent de quatre camions-citernes d'essence.
Les onze membres d'équipage, secourus par hélicoptère, et l'armateur espagnol du "Luno", Naviera Murueta, arrivé sur place, étaient entendus jeudi matin dans le cadre de l'enquête judiciaire. En fin de matinée, une réunion sera organisée à la préfecture au cours de laquelle "l'armateur devra présenter son plan de désengagement de la coque", selon la mairie.