Pour lutter contre la dégradation environnementale dans les zones portuaires et y développer faune et flore, une équipe scientifique a transplanté, à titre expérimental, à Marseille la "Cystoseira amentacea", une algue destinée à restaurer les milieux détériorés en Méditerranée.
Il s'agit de "rapprocher bétonneurs et écologistes", a expliqué jeudi à Marseille, Fabrice Javel, chef de projet environnement de la Safege, société d'ingénierie qui a mis au point ce projet de transplantation des algues, baptisé Cystore. La zone portuaire de Marseille a été choisie pour conduire l'expérience, quatre sites ont été sélectionnés. Sur chacun, 300 algues ont été implantées, en mars et avril, à l'extérieur des digues du port de Marseille. Les plants sont disposés sur des blocs de transplantation en béton protégés par des grillages. Ils font l'objet d'une surveillance étroite de scientifiques qui en vérifient quotidiennement la croissance.
Deuxième étape importante pour les scientifiques : si d'ici à 2015, les algues se sont disséminées sur les digues, l'expérimentation aura réussi et pourra être développée dans les autres ports du pourtour méditerranéen. "Si elles essaiment, elles créeront un abri et des ressources de nourriture qui permettront à de nombreuses espèces, faune et flore, de se développer", a précisé M. Javel.