Un petit Français de cinq ans a succombé samedi en Thaïlande à une piqûre de méduse-boîte, l'une des créatures les plus venimeuses de la planète.
En vacances avec sa famille sur l'île touristique de Koh Phangan, l'enfant se baignait en mer quand il a été piqué. Conduit à l'hôpital de l'île, il est mort dans la soirée. "Des examens préliminaires ont montré que le garçon était mort de la piqûre d'une méduse-boîte", a dit à l'AFP le lieutenant Saengroj Somrotrat, précisant que le corps de l'enfant devait être rapatrié sous peu. Son identité et sa région d'origine n'ont pas été précisées.
Il y a moins de méduses box en Asie qu’en Australie mais c’est pourtant là que le plus grand nombre de décès est enregistré. Sans doute du fait d’un accès plus difficile aux services médicaux et au sérum antivenimeux. De plus, de nombreuses plages australiennes sont sécurisées par des filets, ce qui n’est pas le cas des plages asiatiques. Les autorités thaïlandaises ont donc lancé un appel à la prudence aux touristes qui séjournent nombreux sur cette île paradisiaque du golfe de Thaïlande.
Une ombrelle mortelle
Redoutée des baigneurs des océans Indien et Pacifique, la méduse box possède de fines tentacules (jusqu'à une quinzaine) pouvant atteindre trois mètres de long. Sa piqûre provoque une vive douleur. Son signe distinctif le plus visible est son ombrelle (« sa tête ») qui a la forme d'un cube contrairement à la « vraie » méduse qui a plutôt une forme de dôme. Ses tentacules peuvent faire jusqu’à 80 centimètres. Autre différence : le système nerveux de la méduse box est plus développé que celui des autres méduses. Elle possède notamment un anneau nerveux autour de la base de l'ombrelle qui coordonne ses mouvements. Une caractéristique qui n'existe que chez la méduse classique. De même, alors que d'autres méduses ont simplement un pigment oculaire, les méduses box ont de vrais yeux avec rétines, cornées et lentilles. Leurs yeux en grappes sont situés sur chacun des quatre côtés de leur ombrelle. Ceux-ci permettent de voir les points spécifiques de la lumière, plutôt que de simplement distinguer la lumière ou l'obscurité.