Tsunami : des systèmes d'alerte plus efficaces

Par AFP/Nautisme.com

Le tsunami de 2004 qui a fait près de 230.000 morts en Asie a accru la coopération internationale pour améliorer les technologies de détection de ces vagues dévastatrices, même si les scientifiques ne peuvent pas prédire les séismes sous l'océan qui en sont à l'origine.

 

Le tsunami de 2004 qui a fait près de 230.000 morts en Asie a accru la coopération internationale pour améliorer les technologies de détection de ces vagues dévastatrices, même si les scientifiques ne peuvent pas prédire les séismes sous l'océan qui en sont à l'origine.

 

Il y a dix ans, les experts ne disposaient d'aucun système d'alerte au tsunami dans l'océan Indien, où ce phénomène ne s'était jamais produit de mémoire récente. Avant la catastrophe du 26 décembre 2004, le principal centre mondial de surveillance des raz-de-marée, "The Pacific Tsunami Warning Center", situé à Hawaii se concentrait sur des zones sismiques à haut risque dans l'océan Pacifique, dont surtout le Japon et l'Amérique du sud.

"Nous n'étions pas alors préparés pour répondre rapidement à un phénomène de cet ampleur", a expliqué Mike Angove, responsable du programme sur les tsunamis à l'Agence nationale américaine Océanique et Atmosphérique (NOAA).

Après le tsunami de 2004, les experts américains ont commencé à surveiller l'océan Indien tandis que l'Australie, l'Indonésie et l'Inde notamment, ont mis en place un nouveau système devenu opérationnel en 2013 baptisé "Indian Ocean Tsunami Warning System". Quant aux Etats-Unis, ils ont quasiment doublé, de huit à quinze, le personnel de leurs Centres d'alerte aux tsunamis dans le Pacifique à Hawaii et en Alaska, qui fonctionne 24 heures sur 24, sept jours sur sept. De nouveaux efforts internationaux visent aussi à établir un centre d'alerte aux tsunamis en Méditerranée.

Les sismologues ne peuvent pas encore prédire quand un séisme de grande puissance va se produire sous l'océan et déclencher un raz-de-marée mais ils peuvent mieux anticiper les vagues qui se déplacent sur des milliers de kilomètres, donnant plus de temps aux populations côtières pour se réfugier sur des zones plus élevées, explique Mike Angove.

"Nous avons fait des progrès incroyables pour identifier ces vagues ainsi que leur déplacement et élaborer des modèles de prévision utiles pour ces régions côtières (...) parfois jusqu'à une heure avant qu'elles ne frappent", explique-t-il.

Ces vagues sont guettées et mesurées avec un réseau de bouées sur l'océan appelé "Deep-Ocean Assessment and Reporting of Tsunami" ou Dart. Chacune de ces bouées dispose d'une jauge mesurant la pression au fond de l'océan. Ces mesures sont ensuite transmises par satellite aux Centres américains d'alerte aux tsunamis à Hawaii et en Alaska, qui les répercutent par internet.

On comptait six de ces bouées en 2004 et soixante en 2014, précisent les scientifiques, indiquant que neuf pays au total participent au système Dart, ce qui a amélioré la surveillance et la coopération internationale.

En 2011, à la suite du séisme de très forte puissance au large du Japon qui a atteint une magnitude de neuf, trois bouées du réseau Dart ont été les premières à détecter un tsunami, deux étaient américaines et une russe, a précisé Eddie Bernard. Ainsi les scientifiques ont été en mesure de "modéliser de façon très exacte" la vague qui s'est formée au large du Japon et de fournir des mises en garde ciblées aux populations de certaines zones sur la côte ouest des Etats-Unis avant qu'elle n'arrive, explique Mike Angove, de la NOAA. "Je pense qu'on peut dire que des vies ont été sauvées et des pertes matérielles évitées grâce à ce système", selon lui.

 

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
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Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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