L'avocat général a réclamé mardi à Rennes la confirmation du non-lieu dans l'affaire du Bugaled Breizh, portant un coup aux espoirs des proches des cinq marins pêcheurs décédés en Manche en 2004.
Au terme de cette audience de la dernière chance pour les familles devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes, l'avocat général a rejeté leur appel contre l'ordonnance de non-lieu rendue en mai 2014. Les proches des victimes continuent à croire que le chalutier breton a été envoyé par le fond par un sous-marin qui se serait pris dans ses filets.
"Je viens d'entendre un réquisitoire normand, c'était +peut-être bien que oui, peut-être bien que non+ et en conclusion, le procureur général a demandé à la Cour un déni de justice", a dénoncé après l'audience Dominique Tricaud, l'un des avocats des familles.
"Tous les experts indépendants, tous les professionnels de la mer, tous les témoins entendus, tous les témoins qui n'ont pas voulu faire connaître leur identité, disent que c'est un sous-marin qui a coulé le Bugaled", a-t-il ajouté. "Nous identifierons ce sous-marin et les familles ne se démobiliseront pas jusqu'au jour où arrivera la vérité".
Dénonçant devant la cour un dossier placé "sous le signe du mensonge par action et par omission", Me Tricaud et les deux autres avocats des parties civiles avaient appelé la justice à reconnaître la responsabilité d'un submersible.