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Selon une étude de l'Institut d'émission d'outre-mer (IEOM), la Nouvelle-Calédonie ne développe pas assez son économie bleue, malgré qu'elle possède la deuxième plus vaste Zone économique exclusive (ZEE) de l'outremer français.
"Au regard de son potentiel, la ZEE, qui couvre 1,4 million de km2, reste sous-développée", a expliqué Louise Abellard, la responsable de cette étude, vendredi. L'économie maritime, ou économie bleue, ne représente en effet que 2% de l'emploi salarié calédonien, 3% des entreprises et 1,5% des exportations, loin derrière le nickel (92,1%).
Exploitation des produits de la mer, construction et réparation navale, transport des marchandises et des passagers, activités portuaires... autant d'activités qui pourraient offrir des nouvelles sources de croissance selon l'IEOM, pour la Nouvelle-Calédonie.
Parmi elles, le tourisme de croisière, qui a affiché l'an dernier une progression de 5,3% par rapport à 2014 avec 444.000 excursionnistes, presque dix fois plus qu'en 2000. Ou bien encore les travaux de recherche et développement soutenus par l'Ifremer, l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et l'Université de la Nouvelle-Calédonie. Le cluster maritime calédonien, créé en août 2014, compte à ce jour 58 membres. "Il y a des volontés, des initiatives autour du cluster, mais cela ne suffit pas", selon Matthieu Morando, responsable du service des études de l'IEOM pointant la complexité de l'organisation institutionnelle calédonienne.