Vendée Globe : Pieter Heerema « comme dans les mers du Sud… »

Par Nautisme.com

Pieter Heerema a repris le fil de sa route. Nous avons pu le joindre dans l'après-midi et il nous a raconté « des creux incroyables ». Il n'a plus que 500 milles à couvrir dans des conditions musclées pour finir ce Vendée Globe, probablement jeudi. Pendant ce temps, Sébastien Destremau, lui, entre dans une zone de vents faibles.

Pieter Heerema a repris le fil de sa route. Nous avons pu le joindre dans l'après-midi et il nous a raconté « des creux incroyables ». Il n'a plus que 500 milles à couvrir dans des conditions musclées pour finir ce Vendée Globe, probablement jeudi. Pendant ce temps, Sébastien Destremau, lui, entre dans une zone de vents faibles.

Pieter Heerema a pu être joint en vacation ce mardi après-midi, alors qu'il est de nouveau en route vers Les Sables d'Olonne, après une quinzaine d'heures à éviter de gagner dans le Nord, afin de laisser passer le gros coup de vent devant lui. Il navigue cet après-midi à la latitude de La Corogne et n'a donc plus « que » le golfe de Gascogne à traverser pour prendre la 17e place du Vendée Globe, probablement jeudi en milieu de journée. No Way Back progresse prudemment, à 9 nœuds cet après-midi, environ 120 milles par le travers du rail de séparation du trafic du cap Finisterre. Un endroit pas vraiment réputé pour son hospitalité par coup de vent, comme le confirme Pieter : « l'état de la mer est impensable. C'est comme dans les mers du Sud… avec des creux incroyables. »

« Je suis heureux »
A 500 milles de l'arrivée, c'est donc sportif pour le Néerlandais : « la mer est forte et le vent vient plus du Sud que prévu, ce qui signifie que je ne peux pas abattre assez pour éviter de taper dans les vagues. Cela me ralentit. J'espère que le vent reviendra plus à droite pour me permettre de mieux négocier les vagues. Car pour le moment ça tape beaucoup et c'est dur pour le bateau. » Même en étant prudent, Pieter devrait réussir à boucler son tour du monde d'ici une cinquantaine d'heures, probablement jeudi soir, au rythme moyen de 250 milles par vingt-quatre heures. Il gère. « Je me vois toujours arriver le 2 mars, vers 16h. Pour le moment je suis un peu en-deçà du rythme pour tenir cette ETA, mais j'espère bien rattraper mon retard ».
Le skipper de No Way Back a réussi au passage à se bricoler une antenne AIS de secours, après la perte de celle qui était installée en tête de mât. Cette antenne improvisée devrait lui permettre de mieux repérer les bateaux autour de lui, dans cette zone à fort trafic. Bref, les choses vont beaucoup mieux pour le Hollandais, après cet arrêt forcé pour cause de (trop) gros temps. Pieter confirme : « Je suis heureux. J'ai hâte de terminer ce voyage, mais les choses vont bien. Je serai certes encore plus heureux une fois au port ! » On veut bien le croire.

Vents faibles pour Sébastien Destremau
Autre zone de navigation, autres conditions météo, autre rythme : comme prévu le TechnoFirst-faceOcean de Sébastien Destremau commence à être ralenti dans une zone de hautes pressions, 780 milles par le travers de l'archipel des Canaries. Sébastien n'a pas pu faire mieux qu'une moyenne de 4,9 nœuds efficaces vers le but depuis le classement de ce midi. Son rythme sur 24 heures s'en ressent fatalement : 187 milles couverts seulement. A 1830 milles de l'arrivée aux Sables d'Olonne - qu'on peut estimer autour du 9 ou 10 mars - il était occupé cet après-midi à tenter de démarrer son moteur afin de produire l'énergie nécessaire à l'ordinateur de bord et aux instruments de navigation. Rappelons qu'il est aussi handicapé par la perte d'une de ses grandes voiles d'avant, le J2.
Le skipper de TechnoFirst-faceOcean va devoir prendre son mal en patience et guetter le moindre souffle favorable pour progresser vers les Açores qui sont encore 600 milles dans son Nord. D'ici plus ou moins deux jours, après l'arrivée de Pieter Heerema, il sera le 18e et dernier concurrent de ce Vendée Globe encore en mer. Mais il tient le bon bout pour tenir son objectif de boucler la boucle et réussir son tour du monde au rythme de son vieux bateau : lentement mais sûrement. Sa persévérance méritera un joli coup de chapeau au moment d'achever l'aventure, dans une dizaine de jours.


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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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