Pieter Heerema, 17ème du Vendée Globe !

Par Nautisme.com

Le néerlandais Pieter Heerema (No Way Back) a franchi la ligne d'arrivée du 8ème Vendée Globe, jeudi 2 mars 2017 à 22 heures 26 minutes 12 secondes (heure française). Il se classe ainsi en 17ème position et boucle son tour du monde en 116 jours 09 heures 24 minutes et 12 secondes. Pieter a parcouru 29 747 milles sur l'eau, à la vitesse moyenne de 10,60 nœuds.

Le néerlandais Pieter Heerema (No Way Back) a franchi la ligne d'arrivée du 8ème Vendée Globe, jeudi 2 mars 2017 à 22 heures 26 minutes 12 secondes (heure française). Il se classe ainsi en 17ème position et boucle son tour du monde en 116 jours 09 heures 24 minutes et 12 secondes. Pieter a parcouru 29 747 milles sur l'eau, à la vitesse moyenne de 10,60 nœuds.

Le premier néerlandais de l'histoire de la course peut se féliciter d'avoir réalisé le rêve de sa vie, puisqu'il en termine aujourd'hui avec un challenge personnel. Soixante-cinquième skipper à boucler un Vendée Globe, à 65 ans Pieter Heerema est à la fois un homme d'affaires dans les plateformes pétrolières et un marin averti, familier de la navigation en équipage. L'Imoca à foils No Way Back figure parmi les plus récents bateaux de la flotte, il s'agit de l'ex-Vento di Sardegna, construit à l'origine pour l'Italien Andrea Mura, un plan VPLP-Verdier mis à l'eau au printemps 2015.
Lors d'un entretien avant le départ, Pieter avouait s'être attelé à un immense défi « Je n'ai pas d'expérience, je suis parmi les plus âgés, les risques de subir une casse sont d'autant plus importants. J'ai dépensé beaucoup de temps et d'énergie sur ce projet car je veux boucler le tour du monde. C'est un peu fou de débuter sur un navire surpuissant, le plus moderne, le plus physique, mais c'est un défi technologique car ces bateaux sont fabuleux ». Fort d'un programme de six semaines d'entraînement aux Canaries, suivi de deux courses transatlantiques en solitaire - la Calero Solo Transat (entre Lanzarote et Newport) et la New York-Vendée - le skipper Hollandais s'est élancé des Sables-d'Olonne le 6 novembre avec 28 autres concurrents.

« Hâte de découvrir le potentiel du bateau »
Le bateau jaune et noir a connu les premiers soucis techniques, safran et fixation de grand-voile et electronique, durant la descente du golfe de Gascogne. Le skipper a quant à lui fait part de douleurs au dos, durant plusieurs jours. Naviguant au sein du peloton arrière de la flotte qui s'est étirée au large du Portugal, No Way Back franchit l'équateur le 19 novembre en 25ème position, derrière Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) et devant Alan Roura (La Fabrique). « Quand tout fonctionne bien, le navire est rapide et c'est vraiment intéressant, j'ai hâte de découvrir son plein potentiel. J'ai rencontré des vents forts en Atlantique, mais je ne contrôlais pas tout à fait. Dans le sud avec le vent et les grosses vagues, j'espère en tirer la quintessence » confie Pieter lors d'une vacation, avant d'aborder l'océan Indien. A partir du cap de Bonne Esperance, No Way Back fait une trajectoire en zig-zag très au nord et son skipper se bat avec des pilotes récalcitrants, il se fait doubler par Didac Costa (One Planet-One Ocean) et par Romain Attanasio (Famille Mary - Etamine du Lys). Alors que 2016 s'achève, le néerlandais ralentit son bateau pour laisser passer une très grosse dépression et c'est désormais en duel avec Sébastien Destremau (technoFirst-faceOcean), qu'il continue sa course autour du monde.

Au cap Horn le 24 janvier après 79 jours de mer, alors que les trois premiers bateaux du Vendée Globe –Banque Populaire VIII, Hugo Boss et Maître CoQ- sont amarrés au ponton de Port-Olona, le skipper du voilier jaune et noir s'apprête à affronter une remontée de l'Atlantique peu confortable. Passée l'émotion liée au troisième et dernier cap de l'épreuve, la fatigue se fait ressentir « au niveau de la compétition, j'ai rarement été en contact avec mes adversaires. Mes soucis techniques m'ont contraint à ralentir ou à faire des détours importants. Je n'exploite que 60% du potentiel de No Way Back… Cela tape énormément et les chocs m'inquiètent » reconnait-il. Englué dans le Pot-au-noir, Pieter Heerema est de retour en Atlantique nord le 10 février et il doit toujours se bagarrer avec son système électronique de navigation.

Une arrivée contrariée par la tempête
Alors que son arrivée est prévue fin février aux Sables-d'Olonne, une dernière dépression contrarie le navigateur. Celui-ci doit en effet patienter à la latitude de La Corogne, afin de laisser passer la tempête qui frappe les côtes atlantiques : « Je fais des cercles sur l'eau et il faut que je reste patient. L'état de la mer est incroyable, c'est comme les mers du sud avec des énormes creux… J'ai mis en place une antenne AIS de secours, car l'antenne principale est tombée du mât. A deux ou trois jours de l'arrivée, l'idée qu'il va falloir passer quatre journées supplémentaires en mer est difficile à supporter…Les gens vont peut-être dire que j'ai déjà passé 110 jours en mer et que quelques jours de plus ne changent pas grand-chose, mais pour moi cela compte ! » Sur la ligne d'arrivée, le seul marin hollandais du Vendée Globe à ce jour, termine la course en avant-dernière position. Sébastien Destremau, le dix-huitième et dernier concurrent de cette édition 2016-2017, est attendu dans une semaine pour l'ultime remontée du mythique chenal…

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…