Cette faille se dirige en effet vers l'océan, ce qui pourrait accélérer la création d'un iceberg, a expliqué mercredi Dan McGrath, un géophysicien de l'Institut géologique américain, partenaire du groupe de surveillance britannique Projet Midas, qui a révélé la nouvelle faille lundi.
Située sur la barrière de Larsen C, une formation de glace le long de la côte orientale de la péninsule Antarctique, la faille émane d'une précédente rupture identifiée en 2014.
Les scientifiques ont eestimé l'an dernier qu'elle pourrait causer la séparation d'un iceberg d'environ 5.000 km2. C'est 300.000 fois la taille de l'iceberg qui a coulé le Titanic, 125 m2, ce qui en ferait l'un des plus grands jamais enregistrés.
La faille s'élargit d'environ un mètre par jour et Dan McGrath estime que la séparation d'un iceberg est imminente. Cela diminuerait la surface de la banquise de 10%, qui serait alors à sa plus petite superficie jamais enregistrée.
Les scientifiques craignent que le recul de la banquise dû au réchauffement climatique ne provoque une accélération du glissement des glaciers vers la mer, ce qui pourrait se traduire par une élévation du niveau des mers à l'échelle mondiale.