Pour sa journée de lancement, le 27 mai, la prestigieuse compétition a démarré fort lors des qualifications avec une collision impressionnante entre le bateau britannique Land Rover BAR et le catamaran japonais de Softbank Team Japan. La faute aux Anglais qui ont payé cher leur audace avec un trou béant dans la coque. Il leur aura fallu une nuit entière et jusqu'au petit matin pour réparer les dégâts.
Les Kiwis chavirent
Quelle image hallucinante que celle du bateau kiwi planté dans l'eau ! En demi-finales, le 6 juin, alors qu'il n'avait même pas pris le départ, le bateau Emirates Team New Zealand a été soulevé par l'arrière par un vent violent. L'aile rigide (la voile principale, NDLR) a emporté le bateau vers l'avant, qui ne s'est pas retourné mais dont les coques se sont retrouvées à la verticale au dessus de l'eau, ce qui ne s'était encore quasiment jamais vu. Trois des six hommes d'équipage situés à l'arrière du bateau sont tombés à l'eau, évitant de heurter safran ou foils, des appendices très coupant qui auraient pu faire tourner l'incident au tragique. Personne n'a été blessé. Le bateau a été endommagé et l'aile déchirée mais les Néo-zélandais ont été d'une efficacité redoutable pour tout remettre en état.
Le barreur suédois par dessus bord
Cela était déjà arrivé à certains durant les entraînements mais encore jamais aucun navigateur n'était passé par dessus bord en pleine compétition. Le barreur du bateau suédois Artemis, Nathan Outteridge, a été éjecté du bateau après avoir glissé alors qu'il changeait de côté, le 10 juin, lors de la finale des challengers contre les Kiwis. Le marin de 31 ans a commis une erreur en traversant le trampoline car il a dérivé lentement vers l'arrière. En voulant s'agripper pour s'installer à la barre, il a raté sa prise avec la main car trop en arrière et s'est fendu d'une glissade qui l'a projeté dans la mer. Aucun équipier n'a su tenir les commandes, le bateau s'est arrêté et les Suédois ont perdu la manche.
Les Kiwis à une seconde près
Avides d'une revanche sur leur revers en 2013 face aux Américains d'Oracle, les Néo-zélandais ont plutôt bien géré les différents tours de qualifications jusqu'en finale contre les Suédois d'Artemis Racing. Pour être désigné le challenger du defender, il fallait aux Kiwis remporter 5 manches. A 4-2, ils n'étaient plus qu'à un point d'accrocher leur billet pour LE match de la 35e Coupe. Le 12 juin, lors de 3e et dernière régate de journée, ils sont allés chercher ce point en battant d'une seule seconde les Suédois dans l'un des matches les plus serrées de cette édition aux Bermudes.
Une erreur inimaginable
Sans aucun doute l'un des tout meilleurs barreurs au monde, Jimmy Spithill a commis une erreur inimaginable avec un départ anticipé lors du premier duel entre Oracle Team USA et son challenger Emirates Team New Zealand. Une erreur que l'Australien répètera lors de la 5e course, face à son rival kiwi, Peter Burling, dont le point faible est pourtant les départs. Et une bourde que seul Spithill a commis sur la trentaine de régates qui a animé la baie de Great Sound.