Assis sur un siège pivotant sur lui-même, muni d'un casque audio et de lunettes de réalité virtuelle aussi épaisses qu'un masque de plongé, le visiteur est comme propulsé à bord d'un drone. Il rase l'immense Omaha Beach puis survole les milliers de croix blanches du cimetière américain surplombant cette plage du Débarquement, avant de se retrouver juste derrière un avion bombardant la pointe du Hoc et de repartir vers la mer pour survoler les vestiges du port artificiel d'Arromanches.
Le Mémorial profite ensuite de cette attraction gratuite placée dans son hall d'entrée, pour faire la promotion de Falaise, où se trouve un mémorial des victimes civils du Débarquement (géré par le Mémorial de Caen), et de l'ex capitale de Basse-Normandie, avec un survol des abbayes fondée par Guillaume Le Conquérant.
Conformément au principe de la réalité virtuelle, le visiteur, en immersion vidéo, a une vue à 360 degrés, dont il peut ici profiter en bougeant la tête ou en faisant pivoter son siège sur lui même.
Le film, réalisé grâce à un drone muni de sept caméras, dure 4 minutes 10, dont environ la moitié consacrée aux principaux sites maritimes du Débarquement dans le Calvados.
Avec trois postes de réalité virtuelle proposés au public, "le Mémorial teste cette technologie, avant d'investir plus lourdement dans les deux ans à venir. C'est important pour nous: notre public, avec une moyenne d'âge de 35 ans, est jeune", a expliqué à l'AFP Stéphane Grimaldi directeur de ce musée qui appartient à la Ville de Caen.
Le Mémorial, qui affiche un chiffre d'affaires annuel de 10,5 millions d'euros, a investi 30.000 euros dans cette expérience, précise M. Grimaldi.
Consacré à l'Histoire de la Seconde guerre mondiale, ses prémisses et ses conséquences, le musée accueille près de 380.000 visiteurs par an.
Plusieurs sites parisiens comme la BNF ou l'Institut du monde arabe proposent ou ont proposé récemment des expositions sur la base de cette technologie en plein développement.