1) Tu es passé par tous les états sur la première étape de la Mini Transat entre La Rochelle et Las Palmas. Comment se remet-on d’une telle épreuve nerveuse ?
Contrairement à certains concurrents, je suis resté sur place et j’ai dormi dans mon bateau afin de rester dans l’atmosphère de la Mini. J’ai décompressé assez vite en refaisant la course, en découvrant l’île, en pratiquant du sport comme de la natation et de la planche à voile. Nous avons passé quelques jours assez conviviaux dans l’esprit « mini ». Ma famille est arrivée en fin de semaine dernière ce qui m’a permis de sortir un peu de la course. J’ai vraiment bien digéré la première étape et je suis vraiment content de son dénouement ! Je rentre maintenant à nouveau dans ma bulle afin d’être totalement prêt pour mercredi.
2) Peux-tu nous analyser le classement général provisoire avant le grand morceau transatlantique. Es-tu serein ?
Je ne suis jamais vraiment serein. Il est clair que je dois terminer cette deuxième étape devant Arthur Léopold-Léger si je veux gagner ou au moins arriver avec moins de 113 secondes derrière lui (rires). C’est plus confortable avec les suivants puisque j’ai un peu plus de 6 heures d’avance sur Erwan Le Mené. 6 heures c’est beaucoup mais en même temps en approche de l’arc Antillais, on peut perdre 6 heures assez facilement dans une molle ! Dans ma tête, si je veux gagner cette Mini Transat, je dois impérativement remporter la deuxième étape. Je ne veux pas gérer en faisant des calculs.
3) C’est pour ton voilier cette deuxième étape ?
Si nous avons des alizés qui soufflent à plus de 20 nœuds, c’est vrai que je peux créer des différences avec mes concurrents. On l’a d’ailleurs vu sur la première étape. Par contre, si il y a entre 10 et 15 nœuds, je n’ai pas d’avantage par rapport à Arthur, Erwan ou encore Romain Bolzinger. En tout cas, mon Griffon.fr est prêt. Mes soucis de pilotes automatiques rencontrés sur la première étape sont réglés. Tout est ok.
Ian Lipinski à propos de l’étape 2 : « La deuxième étape, c’est un peu le grand saut mais dans des conditions souvent stables avec des alizés qui ne soufflent pas au-delà des 25 nœuds. Par contre, une fois que nous sommes engagés, il n’y a pas de possibilité de faire demi-tour. C’est un peu comme une voie d’escalade, nous nous engageons et nous devons aller en haut, la Martinique en l’espèce ».
"Nous allons probablement partir, mercredi, avec un régime de vent orienté au Nord-Est et soufflant à 15 noeuds. Pour l'instant, les routages proposent deux options : une route au nord de l'orthodromie avec au milieu de l'atlantique un meilleur angle pour rejoindre l'arrivée et une route Sud mais pas trop extrêmes. Il faudra faire un choix dès mercredi puisqu'il s'agira de faire d'entrée de jeu du prés si on veut aller au Nord. En tout cas, ces deux options sont assez similaires avec une pression du vent quasi identique, des alizés pas très puissantes."
Le palmarès d’Ian Lipinski
2017 : vainqueur de la première étape de la Mini Transat La Boulangère, de la Lorient BSM, la select Pornichet, la mini en Mai, le trophée Marie-Agnès Peron, le Mini-Fastnet et la Transgascogne
2016 : Champion de France espoir de course au large, vainqueur de la Duo Concarneau, des Sables – Les Açores – Les Sables, du Mini Fastnet, du Trophée Marie-Agnès Péron, de la Mini en Mai, de la Select 6.50, de la Lorient BSM
2015 : vainqueur de la Mini Transat dans la catégorie des voiliers de série et de la transgacogne
2014 : 3ème du Championnat de France prototype Mini 6.50
2013 : vainqueur du Mini Fastnet, 3ème de l’open demi-clé
2012 : 3ème des Sables – Les Açores – Les Sables et du UK Fastnet