EDT Va'a, déjà leader au classement général la veille, a géré les 58,2 kilomètres disputés en haute mer, pour ne pas être distancé par Paddling Connection, vainqueur de la troisième et dernière étape en 4 h 19 min 36 sec et deuxième au général. C'est la quatrième victoire consécutive d'EDT Va'a, qui égale ainsi un record établi par Shell Va'a, qui dominait les années 2000.
Avec les femmes, les vétérans et les jeunes, cette course a rassemblé 130 pirogues entourées de quelque 400 bateaux suiveurs aux Îles-Sous-le Vent, un archipel de Polynésie française.
Parties de l'île de Huahine mercredi, les 61 équipes seniors de six rameurs ont disputé trois étapes en trois jours, passant par les lagons de Raiatea et Tahaa, pour une distance totale de 129 kilomètres à la force des bras, sous un soleil de plomb.
Plusieurs milliers de Polynésiens et de touristes attendaient les rameurs sur la plage de Matira, dans le lagon de Bora Bora, l'un des plus beaux du monde.
Le va'a (pirogue, en tahitien) est considéré comme un sport national en Polynésie française. Il est pratiqué dans tout le triangle polynésien, en particulier en Nouvelle-Zélande et à Hawaï. Mais il se développe aussi au-delà, comme en Australie, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et même en France.
Quelques équipes venues du Brésil, du Japon, de l'Île de Pâques ou encore de métropole ont participé à la Hawaiki Nui Va'a, mais aucune n'a pu contester la suprématie des rameurs locaux.
Pour disputer la Hawaiki Nui, les rameurs doivent faire preuve à la fois de puissance et d'endurance, mais aussi d'une excellente synchronisation. Le choix du cap suivi par le peperu (le barreur, à l'arrière) est aussi primordial pour profiter d'une houle sur laquelle les pirogues peuvent surfer.