
"Il n'a peur de rien. Il surferait sur n'importe quelle vague", affirme avec fierté Flavio Souza, sauveteur en mer à Saquarema, à 120 km à l'est de Rio de Janeiro. Cette petite ville de 80.000 habitants s'est imposée comme l'un des principaux spots d'un surf brésilien en plein boom ces dernières années. C'est sur une de ses plages que s'est déroulée en mai une étape du circuit professionnel WSL, remportée par Adriano de Souza, champion du monde en 2015.
Adriano est une des figures de proue de la "Brazilian Storm" (tempête brésilienne en anglais), expression utilisée dans le milieu pour décrire la nouvelle vague de talents qui a déferlé sur le surf mondial ces dernières années. Le leader de cette Seleçao des océans est la superstar Gabriel Medina, premier Brésilien a décrocher le titre mondial, en 2014. Actuellement en deuxième position du circuit, il a encore des chances de coiffer sur le fil John John Florence, qui défendra son titre chez lui, à Hawaï, à partir de vendredi, pour la dernière étape de la saison.
Le Brésil compte cette année pas moins de 12 surfeurs dans le top 44, ce qui semblait inimaginable il y a quelques années, quand le circuit était presque exclusivement dominé par des surfeurs américains ou australiens. Doté de plus de 7.000 kilomètres de côtes, l'immense pays sud-américain a toujours eu de bons surfeurs, mais jamais autant dans l'élite de ce sport.
Et la tempête brésilienne n'est pas prête de s'arrêter de souffler. La nouvelle génération pointe déjà le bout de son nez. À Saquarema, Rickson Falcao a commencé à surfer dès l'âge de deux ans. "Il a la force mentale d'un sportif de haut niveau et ça, c'est très important", explique sa mère Rejane Falcao, 37 ans, qui cumule les casquettes de coach, d'agent et d'attachée de presse.