La Golden Globe Race 2018 marche sur la trace de la Golden Globe Challenge, un rendez-vous unique légendaire fait d'exploits et de drames en 1968/1969 et qui a inspiré le mythique Vendée Globe.
Le 1er juillet prochain, plusieurs navigateurs effectueront un retour aux sources pour 300 jours de navigation avec comme seuls outils un sextant, des cartes en papier et un chronomètre à remontoir.
Le voilier - toutefois équipé de balises de suivi de position, de détresse et d'un téléphone pour communiquer hebdomadairement avec le PC course - ne doit faire guère plus de 11 mètres et être construit avant 1988. "C'est une course particulière comme il n'en existe plus. C'est une sorte de retour à la vraie navigation", a relevé l'un des 23 inscrits à ce jour, le Français Jean-Luc van den Heede (Matmut).
Pour Philippe Chéré (PRB), un Breton de 56 ans exilé depuis 20 ans en Australie et qui a remporté 2 fois le Trophée Jules Verne, cet événement est l'occasion de "réapprendre des gestes qu'on a oubliés avec les outils modernes". "Comme sortir les seaux quand il pleut pour récupérer l'eau car on n'a pas de dessalinisateur!" explique-t-il, assurant qu'ils ne sont pas "une bande de fous".
La course version 2018, fondée par l'Australien Don Mc Intyre, est ouverte à 30 concurrents maximum. Quatorze nationalités sont déjà représentées.
En 1968, ils étaient 9. Seul Robin Knox-Johnston (GBR) a bouclé le tour, pour devenir le 12 avril 1969 le premier homme à avoir navigué seul autour du globe sans escale, soit 313 jours de périple. Donald Crowhurst (GBR), qui a fait croire qu'il réalisait le tour du monde alors qu'il n'avait jamais bougé de l'Atlantique, s'est suicidé. Nigel Tetley (AFS), dont le trimaran a sombré à quelque 2000 km de la ligne d'arrivée, s'est pendu en 1972. Enfin, le Français Bernard Moitessier, en position de vainqueur, a poursuivi sa route jusqu'à Tahiti parce qu'il se sentait "plus heureux en mer".