Grand artisan du projet, Piet Wittevrongel, 70 ans, a les yeux qui pétillent en racontant à l'AFP la genèse de ce projet, dans un hangar du port de Zeebruges (nord de la Belgique) où est hébergé ce chantier naval. Au départ, c'est l'histoire d'un voilier belge qui traverse deux océans, s'arrête longuement aux îles Marquises, en Polynésie française, où Brel a passé la fin de sa vie avec sa compagne Maddly Bamy... Puis vogue à nouveau, avec d'autres propriétaires aux commandes, vers la Californie et les îles Fidji, avant de s'échouer sur une plage de Nouvelle-Zélande. C'est là que les Wittevrongel, Piet et son frère aîné Staf, retrouvent dans les années 2000 l'épave ensablée de l'Askoy II.
"Tout le monde disait qu'on était fous", raconte aujourd'hui Piet, en décrivant les trois essais nécessaires avant de parvenir à libérer l'épave du sable. Dans le hangar qui abrite la rénovation de l'Askoy II, à la coque désormais repeinte comme à l'origine, bicolore rouge et bleue, une sorte de mini-galerie d'art à la gloire de l'icône belge a vu le jour.
L'objectif, explique Piet, est de sortir le bateau du hangar le 9 octobre 2018, pour le 40e anniversaire de la mort de l'artiste, puis de tenter une mise à l'eau le 8 avril 2019, date à laquelle il aurait eu 90 ans.