Utiliser des produits d'entretien écologiques, trier ses déchets à bord : pour le lancement jeudi dans le sud-est de la France d'une campagne "Zéro plastique en Méditerranée", des militants écologistes ont rappelé à des plaisanciers quelques conseils de bon sens.
Cette campagne de sensibilisation et de prévention lancée par la région Provence-Alpes-Côte-d'azur est urgente : 1.000 à 3.000 tonnes de plastique --fragments de bouteilles, de sacs, d'emballages, fils de pêche-- flottent à la surface de la Méditerranée, selon ses promoteurs. A Marseille, comme sur tout le littoral méditerranéen, des salariés d'associations de protection de l'environnement vont directement à la rencontre des touristes dont les bateaux sont au mouillage.
Depuis qu'il a commencé les campagnes "Écogestes en Méditerranée" dans les années 2000, Loïc Panzani, coordinateur du Naturoscope, a toutefois assisté à un changement de mentalité des touristes: "Avant, les gens se défaussaient sur les industriels pour dire que c'étaient eux les gros pollueurs, maintenant ils ont pris conscience que c'était l'affaire de tous." Mais "le plastique en mer vient aussi du rivage", et notamment des plages, rappelle Loïc Panzani. Dans une région qui accueille 30 millions de touristes par an, et qui produisait selon un bilan établi en 2015 par l'observatoire régional des déchets 725 kg de déchets par habitant et par an, contre une moyenne nationale de 570 kg, le constat est loin d'être anodin.
En 2018, plus de 20 % du budget d'intervention de la Région, soit près de 400 millions d'euros, sont consacrés au plan de développement durable "une COP d'avance". D'ici à 2021, cette part du budget devrait atteindre plus de 30%.