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Dix jours durant, des bénévoles de l’association Pen-Duick accueillaient le public sur la place Saint Vincent où trônait le premier bateau d’Eric Tabarly. L’occasion pour eux d’expliquer le projet de financement participatif destiné à la restauration du cotre, de recueillir les dons mais aussi de recevoir de multiples témoignages émouvants et de faire le constat, si besoin en était, de l’aura d’Eric Tabarly. Parce qu’à travers ce bateau, le premier et le plus aimé du marin disparu, c’est la mémoire de ce dernier et l’admiration que le public lui porte qui se manifestait. Tabarly et Pen-Duick appartiennent à la mémoire collective.
« Pen-Duick touche beaucoup de gens, marins ou terriens, ils le reconnaissent, c’est un patrimoine qui est dans le cœur des Bretons comme nous avons pu le constater à Saint Malo. Les gens sont sensibles à son histoire et à celle d’Eric, et c’est naturel pour eux d’apporter leur contribution à sa rénovation, même s’ils n’ont eu aucune proximité avec lui ou avec Tabarly. C’est très émouvant » explique Arnaud Pennarun, le maître d’œuvre de la rénovation de Pen-Duick.
Si le public venu en nombre sur le village du départ de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe n’a pas manqué de faire part de son admiration pour Eric Tabarly au travers de l’intérêt porté à Pen-Duick, les marins n’étaient pas en reste…
Loïck Peyron : « S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Pen-Duick a plus de 100 ans, il faut qu’il continue de naviguer encore les 100 prochaines années au minimum ! »
Arnaud Boissière : «Tabarly est un exemple pour nous tous, par son humilité, sa ténacité, son talent. Quand on parle voile, on parle Tabarly. Nous sommes tous Pen-Duick et tous les skippers du Rhum devraient participer à ce sauvetage ! »
Yann Eliès : «J’étais étonné d’apprendre que Pen-Duick était dans cet état. Je pensais sincèrement qu’un tel patrimoine n’avait pas de problème de conservation. Je sais bien que les temps sont durs pour tout le monde mais quand je vois le nombre de chapelles rénovées dans nos villages bretons, je me dis que sauver ce magnifique patrimoine est une priorité aussi… »
Marc Guillemot : « Je n’imagine pas que Pen-Duick reste à terre. J’ai eu la chance de naviguer à son bord avec Eric et pour moi ce bateau est indissociable de Tabarly qui n’est plus là, alors, sauvons son bateau ! »
Gildas Morvan : « Depuis que Pen-Duick est en restauration au Guip à Brest, je vais le voir régulièrement et la magie opère toujours. C’était le bateau préféré d’Eric, sa reconstruction est essentielle pour l’histoire maritime, tout le monde le connaît. C’est une légende.»
Prochain rendez-vous avec Pen-Duick au Nautic de Paris, Porte de Versailles du 8 au 16 décembre.