En voile, la route la plus courte n’est pas forcément la plus rapide. VDH vient de le rappeler brillamment cette dernière semaine en acceptant de s’éloigner de la route directe, malgré l’aiguillon d’un écart en distance au but avec Mark Slats qui fondait à vue d’œil. En persévérant, il a pu toucher le premier les flux de vents d’ouest dominants et creuser de nouveau un écart significatif sur son adversaire. A moins de 500 milles du but, il possède plus de 300 milles d’avance, un matelas particulièrement confortable. Seule une avarie majeure sur son mât pourrait priver le navigateur Sablais de la victoire.
A l’issue de la remontée du chenal qui promet de rentrer dans les annales, le vainqueur sera accueilli sur le ponton du Vendée Globe par sa famille et les principaux médias. Ce sera l’occasion de sabrer la traditionnelle bouteille de champagne avant de rejoindre la scène principale face au public pour 20 à 30 minutes de questions et de réactions à chaud après plus de 210 jours de mer.
Entre 24 et 48 heures plus tard, le Néerlandais Mark Slats devrait en finir à son tour. Il bénéficiera du même dispositif d’accueil, en toute logique. Quand on compte plus de deux cents jours de mer dans la quille, un écart d’une ou deux journées est une paille à l’échelle d’un tour du monde !