Les 72 Mini 6.50 en lice s’élanceront alors vers une toute nouvelle destination : la ville de Laredo, située dans la partie orientale de la communauté autonome de la Cantabrie, à mi-distance entre Bilbao et Santander. Sportivement, pas de grands bouleversements cependant puisque la flotte effectuera, comme précédemment, une première étape très stratégique entre la Vendée et l’Espagne, via Belle-Île, puis une deuxième davantage apparentée à un sprint, avec total de 550 milles à parcourir.
« La première partie sera forcément un peu délicate, avec des courants à jouer, d’autant que nous serons dans une période de coefficients de marée relativement importants. Ensuite, la descente jusqu’en Espagne ne sera certainement pas anodine car nombreux sont les marins qui vont traverser le golfe de Gascogne pour la première fois à l’occasion de la course. On sait que la remontée des fonds sur le plateau continental, à 250 milles au large des côtes Vendéennes, lève toujours une mer compliquée, surtout en cas de mauvais temps. De plus, c’est un endroit où l’on croise de nombreux pêcheurs. Enfin, l’atterrissage sur la côte Cantabrique peut s’avérer complexe car cette en période estivale, ça peut se finir dans la molle ou dans des conditions très aléatoires car il y a très souvent des dépressions orageuses qui stagnent sur les Pyrénées. Il faut réussir à bien gérer tout ça, surtout après trois jours de mer lors desquels la fatigue s’est un peu accumulée », détaille Denis Hugues.
La deuxième, bien que différente – et plus courte de 100 milles – n’en est pas moins attrayante. « C’est en fait un grand sprint. Mais qui dit sprint ne signifie pas pour autant sans difficulté. L’étape dure généralement à peine plus de 24 heures pour les premiers. C’est clairement une course de vitesse. Il faut être dessus en permanence et l’on retrouve généralement les meilleurs barreurs devant, mais il ne faut pas sous-estimer son intérêt car elle crée parfois des surprises. Le passage de l’île d’Yeu n’est pas forcément simple, avec notamment de nombreux parcs à moules à négocier », détaille Denis qui a ouvert, cette année, la course à 75 bateaux. Pour l’heure, 72 d’entres eux ont confirmé leur participation, parmi lesquels 56 Series et 16 Proto, 64 solitaires et 8 duos, 10 nations différentes (Australie, Grande-Bretagne, Italie, France, Suisse, Espagne, Russie, Allemagne, Belgique et Estonie), mais aussi tous les actuels leaders au classement annuel de la classe. De quoi garantir à la fois du beau match et du joli spectacle !
Rendez-vous aux Sables d'Olonne pour le prologue dimanche 28 juillet.