Le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi le classement en réserve naturelle, dès 2020, de l'île de la Grande Glorieuse, située dans un archipel de l'océan indien dont la souveraineté française est contestée par Madagascar. Les îles Glorieuses, haut lieu de la diversité marine, font partie de l'ensemble des îles Eparses, présumées riches en hydrocarbures, administrées par la France et revendiquées par Madagascar.
Les îles Glorieuses, dont les terres émergées représentent environ 7 km2, sont constituées de la Grande Glorieuse, de l'îlot du Lys, de l'île aux Crabes et des Roches Vertes. Elles accueillent dans leurs eaux plus de 2.900 espèces marines, dont une forte proportion inscrites comme en danger critique d'extinction sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), comme les holothuries (concombres de mer), les requins citron, les requins pointe noire ou les requins pointe blanche. Mais la plus emblématique de ces espèces est la tortue verte, dont 2.500 pontes sont enregistrées chaque année sur la Grande Glorieuse. L'archipel compte aussi des colonies d'oiseaux marins comme les sternes fuligineuses, les sternes huppées et les noddis bruns, notamment sur l'îlot du Lys.
Madagascar et la France avaient annoncé au printemps la reprise des discussions sur les îles Eparses, afin d'aboutir à une solution consensuelle d'ici juin 2020, date du 60e anniversaire de l'indépendance de Madagascar.