Dimanche 19 juillet, la Roesti Sailing Team a quitté le port de Cherbourg pour prendre le départ de la Drheam Cup à 13h00. La première régate de la saison s'était faite attendre ! Le trio suisse avait convoyé son Class 40 Banque du Léman la semaine dernière, de Lorient à Cherbourg. Deux jours en mer qui s'étaient très bien passés pour le trio qui prépare la tentative de record du Tour des Îles Britanniques.
« Après être sortis du port au moteur, nous avons senti une odeur de brûlé », raconte Valentin. « Nous avons tout démonté et découvert une voie d'eau, dûe à un souci d'étanchéité de l'arbre moteur au passage de la coque. Nous sommes retournés au ponton pour réparer au plus vite, en espérant pouvoir repartir sur la course. Mais en raison de la voie d'eau, la course était vraiment compromise. C'est très frustrant, c'est une grosse déception pour toute l'équipe. Nous sommes aussi déçus pour nos partenaires, à qui nous nous réjouissions d'offrir enfin un peu d’action.»
Pourquoi une avarie moteur empêche de faire une course à la voile ? Car c'est le moyen de charge en électricité du bateau, un élément de sécurité important dans les zones à fort courant et trafic dense.
« Nous avons essayé d'étanchéifier avec du Sika et du scotch, mais sans succès », ajoute Simon. « Nous avons également découvert que le moteur en grippant avait arraché les tiges filetées de son embase et n'était plus solidaire du bateau, ce qui crée une pièce de 130kg qui menace a tout moment de le traverser. C'était impossible de partir en course comme ça, avec un moteur qui se balade dans le bateau. »
L'équipe a ramené le bateau à Lorient avec prudence et se concentre maintenant sur la réparation de son Class 40 afin de pouvoir repartir au plus vite sur son projet estival : la tentative de record du Tour des Îles Britanniques. Il faudra compter une grosse semaine de chantier avec le bateau à sec avant de repartir en mer.