Joint à la vacation de 11h ce matin, Charlie Dalin (Apivia) revenait sur sa joie de retrouver la tête de flotte de ce Vendée Globe.
"Instinctivement, quand on parle d’alizés, on imagine un vent doux et stable. En réalité, ce n’est pas vraiment ça. Il faut beaucoup ajuster la trajectoire et les réglages pour continuer à avancer dans la bonne direction. Ce matin, je me suis fait cueillir par quelques beaux grains pendant un moment à 26 nœuds. C’est en fin de nuit et le matin qu’il y en a le plus. Là, je suis à nouveau sous l’influence d’un grain avec 22-23 nœuds de vent. Il faut faire attention car le vent est recraché par le grain et en fonction de notre placement par rapport à ce dernier, le vent peut être complètement différent.
Je suis content de retrouver cette position. Il y a du monde pas loin derrière mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. On ne peut pas revenir sur Yannick (Bestaven) et avoir les autres bateaux bloqués derrière. C’est normal que les autres soient revenus aussi donc à moi de gérer cela. Je suis d’autant plus content de retrouver la tête de la flotte après le problème que j’ai eu sur ma cale de foil il y a un mois dans l’océan Indien. Donc même si ce n’est pas mon bord favorable, je me bats, je manœuvre, je fais de la météo et je vais tout faire pour garder cette place.
Je ne peux donc plus déployer mon foil, mais quand je gîte, il rentre un petit peu dans l’eau donc à partir d’un certain angle de gîte, il me sert un petit peu quand même. Forcément, c’est beaucoup moins efficace que s’il était entièrement déployé. Les vitesses qu’Apivia pourrait faire avec un foil déployé serait d’une toute autre dimension que ce que je peux faire aujourd’hui. Mais tout ça, c’est que du bonus depuis mon avarie. Le Vendée Globe aurait très bien pu se terminer en Australie ou en Nouvelle-Zélande, là je suis encore en course, j’ai retrouvé la tête, donc c’est vraiment super."
Charlie Dalin / Apivia