« Les alizés sont là : enfin une nuit avec un vent plus stable et où ça avance bien, sans grains, avec moins de difficulté ! Les côtes brésiliennes sont derrière maintenant : on a passé le « coin » et dans moins de 24 heures, nous serons à l’entrée du pot-au-noir. Pour l’instant, il ne semble pas trop méchant, ni trop large, mais c’est une zone où tout peut bouger très vite en quelques heures. Mais en effet, il ne devrait pas être trop « épais ». L’important, c’est la sortie pour attaquer l’Atlantique Nord ! Je pense que mon passage va se jouer plutôt à l’Ouest, mais rien n’est encore défini totalement : on ne devrait pas avoir besoin de chercher la traversée très à l’Est, en effet…
Il faudrait que j’aborde les alizés entre 80° et 90° du vent : ce serait l’optimum pour atteindre la dorsale que nous voyons au Sud des Açores en fin de semaine. Les bateaux à foils sont des avions à ces allures-là ! En ce moment, on a 24 heures plutôt agréables surtout que dans l’Atlantique Nord, on devrait avoir un alizé plus costaud que celui que nous avons actuellement : il faut en profiter, mais ce n’est pas pour autant que c’est la pause ! Ce sont des conditions sympas, mais s’il faut se reposer, il faut aussi aller vite et bricoler les petites choses qu’ils restent à faire avant le sprint final.
Certes, les conditions de navigation sont faciles et ça avance assez simplement, mais je passe pas mal de temps sur la météo pour savoir où traverser le pot-au-noir au mieux. Vu les faibles écarts qu’il y a entre les bateaux, il peut permettre de sortir devant ou derrière en fonction de comment ça va se passer ! Le peloton de tête s’étire en ce moment, mais il faudra voir à la sortie… »
Louis Burton / Bureau Vallée 2