Louis Burton (Bureau Vallée 2) est sorti du pot au noir au petit matin. Au classement de 9h, il évoluait à 14.8 nœuds, soit 0.7 nœud de plus que le leader, Charlie Dalin (Apivia). Il était à la vacation de ce matin.
« Je n’ai pas vu grand-chose du pot au noir parce que j’avais pas mal de bricoles à faire. J’ai été tout droit et ça s’est bien passé, j’ai eu de la chance et de la réussite sur ce coup-là.
C’est plutôt intéressant pour Charlie (Dalin) et moi, on a été moins pénalisés que le reste de la flotte. On a un peu plus d’avance sur les concurrents que lorsque l’on est rentrés dans le pot au noir.
Etat d'esprit
Je suis à l’attaque autant que je peux, c’est un vrai jeu stratégique avec la négociation de l’entrée dans la dépression, la dorsale à passer, l’arrivée dans le Golfe de Gascogne... Les bateaux ont tous leurs avantages et leurs inconvénients, j’essaye de capitaliser sur mes avantages pour prévoir les moments où ce sera moins évident.
Stratégie
Le choix stratégique a déjà commencé. Quand on voit la trajectoire que je fais depuis que je suis sorti du pot au noir, on voit que Charlie (Dalin) n’est pas parti sur la même chose. Comme il n’a pas de foil (ndlr le foil bâbord de Charlie Dalin est endommagé), je pense qu'il essaye de faire une route plus directe car il ne peut pas capitaliser sur une grosse vitesse à cette allure-là.
Il va falloir rentrer dans la dorsale en étant le moins pénalisé par les vents faibles. À chaque nouveau fichier météo, il faut analyser et ajuster sa trajectoire. Ensuite on sera au portant dans la brise en approche du Golfe de Gascogne. Il faudra gérer les cargos, la fatigue… Il y aura tout un tas d’éléments à prendre en compte.
Des bateaux fragilisés
J’ai un bateau qui peut me permettre de m’en sortir correctement. On va vite à l’allure actuelle, au reaching, on a nos foils. Après, il y a Boris Herrman qui va sortir du pot, il faut le surveiller. J’ai toutes mes voiles de portant, donc au portant dans la brise, ça ira. Par contre mon bateau est fatigué, il est réparé de partout, il faut que je fasse attention. Tous les bateaux sont fragilisés. »
Louis Burton / Bureau Vallée 2