Malgré les conditions plutôt musclées de ces dernières heures, Arnaud Boissières déclare être heureux à bord de La Mie Câline - Artisans Artipôle ! Il était à la vacation de ce mardi 19 janvier.
« Le vent s’est calmé mais il y a encore un peu de mer. Je ne m’attendais pas à avoir une mer aussi forte hier, j’étais un peu étonné. On a 20, 25 nœuds, c’est plus humain, surtout à l’intérieur du bateau. À l’extérieur ça mouille pas mal. Et puis demain on va râler parce qu’il n’y aura plus de vent !
Je me suis fait un chocolat. Je suis fâché avec le café, j’en ai tellement renversé (il rigole)… C’est rageant, tu te fais un petit café pour te dire « allez, je me fais une petite pause dans ces conditions » et puis tu le renverses une fois, deux fois… Ça m’a énervé et puis après ça m’a fait marrer. Mais je parlais avec Maxime Sorel, lui au même endroit il a eu 50 nœuds au près donc on ne va pas trop se plaindre ! J’ai eu maxi 32 nœuds, ça reste maniable malgré tout. Et on va vers le mieux !
Quand tu te retrouves dans 25/30 nœuds, le virement de bord, c’est dur quand même. Avec la fatigue qui s’accumule… Et puis bon, j’y suis allé un peu la fleur au fusil, en short et en t-shirt, je me suis pris une vague, j’ai remis le ciré par-dessus. Enfin bref ! Tu finis ta manœuvre, tu finis de matosser et là t’es rincé, c’est le cas de le dire ! Mais après le virement de bord, ça allait beaucoup mieux.
Je suis heureux de nature ! Je suis super content, pour plusieurs raisons. Déjà, je suis encore en course. Quand je vois Isabelle Joschke qui a dû abandonner... Et je me sens vraiment en course parce qu’on bataille avec Alan et Jérémie, c’est stimulant d’avoir un lièvre devant qui s’appelle Charal, tu t’accroches à ça. Avec Alan (Roura) on est assez proche en vitesse donc on se tire la bourre. D’habitude, quand tu remontes l’Atlantique tu n’as pas vraiment une grande compétition. Aujourd’hui à tous les niveaux de la course il y a du challenge, ça met du baume au cœur.
Message de Dee Caffari pour Arnaud Boissières : « Tous aux petits oignons »
Quand j’ai fait mon premier Vendée Globe avec Dee, en 2008, on s’écrivait et moi je disais que j’étais "aux petits oignons", que tout allait bien. Elle l’a repris et je lui apprenais quelques expressions françaises. »
Arnaud Boissières / La Mie Câline - Artisans Artipôle