À deux jours du départ de la 15e édition de la Transat Jacques-Vabre, François Gabart et Tom Laperche ont confié toute leur impatience de s’élancer à bord du tout nouveau Trimaran SVR-Lazartigue, pour la première fois aligné en compétition. Avec l’excitation née de l’exceptionnel potentiel du bateau mais aussi une légitime prudence liée à sa jeunesse.
Dimanche, à 13h27, au large du Havre, ils seront 79 bateaux à franchir la ligne de départ de la 15e édition de la Transat Jacques-Vabre. Avec leur mât pointant à plus de 35 m, les cinq géants des mers engagés dans la catégorie « Ultime » attireront forcément tous les regards. Parmi eux, le Trimaran SVR-Lazartigue, mis à l’eau seulement le 22 juillet après plusieurs mois de conception et d’assemblage dans les ateliers de MerConcept à Concarneau, prendra son premier départ. À bord, François Gabart et Tom Laperche vivront leur première expérience commune. Avec beaucoup d’enthousiasme, d’excitation, de soulagement et surtout d’impatience.
Ce matin sur l’espace du Trimaran SVR-Lazartigue posé au cœur du village de la transat près du bassin de l’Eure et du bassin Paul-Vatine où patientent encore tous les bateaux, les deux hommes ont confié leurs sentiments à deux jours… du grand jour. « Nous sommes plutôt excités et impatients, confie François Gabart. Même si on ne serait pas contre l’idée de prendre quelques heures de plus, nous sommes contents de la situation dans laquelle nous sommes à cet instant. Le bateau est prêt. » « On l’attend depuis longtemps, on est là pour ça et on a hâte », insiste Tom Laperche.
De l’excitation mais aussi du soulagement et la satisfaction d’avoir déjà remporté une victoire en étant dimanche au départ. « Ces derniers mois ont été très intenses, beaucoup de choses se sont mises en place, développe le skipper. Si l’on revient six mois en arrière, je n’avais aucune certitude sur le fait d’avoir ce joli bateau au départ. Il y avait beaucoup d’incertitudes. Heureusement, tout s’est super bien enchainé. Il fallait que tout s’imbrique parfaitement. Mais finalement, cela correspond un peu à ma zone de confort puisque depuis que je fais de la course au large, j’ai toujours été un peu à courir après le temps en lançant des projets très ambitieux et très rapidement pour faire quelque chose de beau. »