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La France est un grand pays maritime par l’étendue de son espace marin comme par l’importance et la performance des acteurs de sa filière des industries de la mer. Favoriser une croissance bleue innovante, génératrice d’emplois, et respectueuse de l’environnement, telles sont les prometteuses perspectives du maritime en France comme sur la scène internationale. C’est toute l’ambition que porte la 5ème édition du salon Euromaritime. Carrefour de l’Europe méditerranéenne, Marseille accueille, pour la deuxième édition consécutive, le rendez-vous biennal des entreprises du monde maritime de l’Europe, de la France et de la Méditerranée.
Economie maritime méditerranéenne : les chiffres de l’Isemar Porte méditerranéenne de l’économie française, le GPM de Marseille-Fos a enregistré un trafic total de 69 millions de tonnes en 2020 dans le contexte connu de la crise sanitaire. Marseille et ses voisins Nice, Toulon et Sète, ont cependant été affectés par la chute des trafics de passagers du ferry et surtout de la croisière. Depuis l’été 2021, le retour de l’activité est sensible et il se fait dans un contexte d’amélioration de la gestion des enjeux environnementaux grâce à l’action simultanée des ports, des armateurs et des collectivités territoriales. En terme d’emploi, le port de Marseille Fos représente près de 15 000 salariés pour les activités directes et la logistique, auxquels s’ajoutent 15 000 autres salariés des filières industrialo-portuaires. Par ailleurs, les deux grands ports de Toulon et Sète comptent chacun un millier de salariés. Marseille est aujourd’hui la capitale du monde maritime français avec en figure de proue CMA CGM dont les investissements portuaires et logistiques sont stratégiques pour l’économie nationale. La cité phocéenne est aussi le siège de nombreux armements tels que Ponant, Marfret, Corsica Linea, la Méridionale, Bourbon ou Gazocean. Au total, cela représente plus de 7 000 salariés et une grande part de la valeur ajoutée de la filière maritime nationale. La réparation navale provençale est de dimension internationale. Les Chantiers Navals de Marseille travaillent pour les plus grands noms de la croisière et du ferry. En parallèle, un tissu de réparateurs français et étrangers assure une place prépondérante pour la réparation de méga yachts à Marseille, La Ciotat et Saint-Mandrier. Si on ajoute les activités de la construction et réparation navale militaire dans le Var, ce sont au total près de 7 000 salariés qui y travaillent pour toute la région Sud. L’activité navale et la présence de la grande plaisance internationale assurent des retombées économiques de plus de 700 millions € pour la Provence Alpes Côte d’Azur et Corse. Les énergies marines renouvelables (EMR) vont également se développer en Méditerranée autour de la technologie de l’éolien flottant avec quelques sites déjà retenus pour des fermes pilotes à Fos-sur-Mer et à Port La Nouvelle. Cette nouvelle activité maritime des énergies durables va ainsi créer un pôle d’emplois important sur la région d’Occitanie. En matière de pêche avec une activité essentiellement côtière, la Provence et l’Occitanie pèsent dans l’ensemble national avec 600 à 700 navires de pêche et un millier de pêcheurs chacune. Enfin, la filière de la conchyliculture languedocienne ajoute encore un dernier millier d’emplois liés aux activités maritimes. Les conférences : comprendre les enjeux, connaitre les avancées, anticiper les innovations Euromaritime est le rendez-vous de la communauté maritime française et internationale. Au-delà des enjeux professionnels, techniques et prospectifs, le salon est un véritable trait d’union entre les différents acteurs des filières maritimes et permet aux professionnels d’accéder aux dernières innovations et d’échanger avec les principaux prescripteurs et décideurs industriels, institutionnels et politiques . Les conférences, programmées et animées par la rédaction de l’hebdomadaire Le Marin, seront au cœur des enjeux du monde maritime. Au programme, des sujets aussi divers que les difficultés logistiques mondiales dans un marché en plein boom, les enjeux de la décarbonation au niveau mondial, les contraintes environnementales sur les chantiers, l’électrification à quai, l’hydrogène, ou encore la construction et le refit de yachts à l’heure de la décarbonation, et tout autant de questions : Va-t-on assez vite ? L’Union européenne ne risque-t-elle pas d’être pénalisée si elle va plus vite mais seule ? La numérisation permet-elle d’avancer plus vite dans la gestion d’un navire ? N’y a-t-il pas un risque de déshumanisation ? Comment gérer le risque cyber de plus en plus prégnant ?