Arkéa, acteur majeur du sponsoring sportif déjà présent depuis plusieurs années dans la course au large, devient aujourd’hui partenaire titre des deux prochaines éditions du premier tour du monde Ultim en solitaire en course organisé par OC Sport Pen Duick. Il rassemblera les skippers de la Classe Ultim 32/23, qui réunit en son sein, les meilleurs marins de la planète, et les multicoques océaniques les plus innovants et exigeants.
Le tour du monde en solitaire à bord d’un Ultim 32/23 : une première historique en course !
Ils sont déjà cinq inscrits à cette course exceptionnelle et ils seront potentiellement sept « Géants des mers » à s’élancer de Brest, avec à leur bord un skipper solitaire, qui tentera de boucler un tour du monde d’Ouest en Est, par les 3 caps (Bonne -Espérance, Leewin et Horn). Un défi humain et technologique porté par les marins de la Classe Ultim 32/23 accompagnés de leurs armateurs et partenaires.
Certains marins ont déjà effectué le parcours en multicoque et en solitaire : Francis Joyon, Dame Ellen MacArthur, Thomas Coville, François Gabart ; notamment dans le cadre de campagnes de record du tour du monde à la voile en solitaire, mais jamais aucun ne l’a fait en course.
Seuls, sur leurs multicoques géants, pendant 40 à 50 jours, les skippers seront soumis à des variations extrêmes de conditions météorologiques et devront composer avec le vent, les vagues, la houle et les glaces. Les systèmes anticycloniques, peu ventées ainsi que les dépressions, le plus souvent à l’origine de vents forts, rythmeront la vie des marins à bord et influenceront les stratégies de trajectoire adoptées.
Le tour du monde à la voile, est avant tout un périple climatique : la descente de l’atlantique, la traversée de l’océan indien puis pacifique jusqu’à faire à nouveau cap au nord en remontant l’atlantique…
D’abord entre Brest et le cap de Bonne-Espérance, le parcours est rythmé par le passage d’un hémisphère à l'autre par le « Pot au Noir » aussi appelé « zone de convergence intertropicale (ZCIT) ». L’ambiance dans cette zone mêle masses d'air chaudes et humides portées par les alizés des anticyclone des Açores dans l’Atlantique Nord, et celui de Sainte-Hélène dans son équivalent austral. Elles génèrent un air instable où calmes blancs et grains orageux alternent sans véritable logique, nécessitant déjà sur cette première partie de course une vigilance accrue pour sortir de ce piège le plus rapidement possible.
Vient ensuite la partie la plus longue et difficile, qui consiste à se saisir des phénomènes météorologiques venant de l’ouest pour glisser entre Bonne-Espérance et le cap Horn via le cap Leeuwin. Cette traversée des deux océans de l’hémisphère sud : l’indien et le pacifique compose les 3/5ème du tour du monde en solitaire. Elle impose aux marins de conserver leur trajectoire sur un train de vent portant tout en composant avec des enchaînements de perturbations animées par des vents de nord-ouest puissants, des passages de fronts avec grains et des bascules de vent glaciales et ceci sans toutefois se faire absorber par des conditions anticycloniques… Une hétérogénéité sollicitante pour les navigateurs comme pour les machines...
Enfin, le passage du mythique cap Horn signe la remontée vers Brest, avec environ 8 000 milles à parcourir pour rallier le port d’arrivée. Avant cela, les concurrents devront à nouveau composer avec l’anticyclone de Sainte-Hélène, les dépressions orageuses du Brésil, l’engluement du Pot-au-noir, les alizés de l’hémisphère nord, et de potentielles dépressions atlantiques nécessitant une concentration extrême des marins jusqu’à franchir la ligne d’arrivée tant attendue en rade de Brest.