Polynésie : le tourisme retrouve ses niveaux d'avant-Covid

Escales
Dimanche 18 décembre 2022 à 17h35

La Polynésie française est parvenue cette année à retrouver un nombre de touristes comparable aux années précédant la crise Covid, selon les prévisions du gouvernement communiquées à l'AFP.

Plus de 200.000 touristes devraient avoir visité la Polynésie d'ici la fin de l'année, précise la même source.

"On voyage souvent, mais c'est le plus bel endroit qu'on ait jamais vu", s'exclament en coeur Matthew et Amelia Mackin, un couple de Canadiens en voyage de noces, qui vient de revenir à Tahiti après une semaine à Bora Bora.

Dans cette collectivité d'outre-mer où le tourisme représente 85% des ressources propres, le nombre de visiteurs avait été divisé par trois en 2020 et 2021, en raison de la fermeture des frontières, puis de l'épidémie elle-même.

La vague Delta de Covid-19 avait causé le décès de plus de 500 personnes en août-septembre 2021, pour une population de 280.000 habitants.

Il n'était pas prévu que la Polynésie atteigne dès cette année le nombre record de 236.000 touristes, obtenu en 2019. Mais elle va approcher, voire dépasser, l'affluence des années précédentes. Et cette progression devrait se poursuivre l'an prochain.

"Nous souhaitons atteindre un seuil soutenable de 280.000 touristes en 2027, soit une progression de près de 10% annuelle", a déclaré à l'AFP le président de la Polynésie française Edouard Fritch, également chargé du portefeuille ministériel du Tourisme. Le gouvernement souhaite atteindre ce nombre de visiteurs, mais pas le dépasser, afin d'éviter le tourisme de masse.

- "Destination-refuge" -

"Pendant la pandémie, l'isolement était une contrainte, c'est maintenant une force", confirme la directrice marketing de Tahiti Tourisme, Vaihere Lissant. "Nous sommes une destination-refuge, pour se reconnecter avec ses proches et avec soi-même: c'est le +slow+ tourisme, on peut prendre le temps, voyager moins mais plus longtemps", ajoute-t-elle.

"On a fait un mauvais premier trimestre, mais ensuite 2022 est pour nous la meilleure année et, sauf accident sur nos marchés porteurs, 2023 sera encore une année record", se réjouit de son côté Thierry Brovelli, directeur du luxueux Intercontinental Tahiti et co-président du Conseil des Professionnels de l'Hôtellerie, qui regroupe 28 hôtels et plus de 2000 chambres.

Il se félicite de l'arrivée, ce week-end, d'un premier vol de Delta Airlines. Après Air Tahiti Nui, Air France, United Airlines et la low-cost French Bee, ce sera la cinquième compagnie aérienne à desservir la Polynésie depuis les Etats-Unis.

Les hôteliers ne déplorent donc plus le manque de sièges dans les avions. Les transporteurs aériens, en revanche, regrettent le manque de chambres. Plusieurs hôtels de Tahiti, Bora Bora et Moorea ont fermé pendant la pandémie. En 2020, la Polynésie a perdu 900 chambres sur les 5.376 qu'elle offrait l'année précédente. Certains hôtels vont rouvrir, mais pas tous: la saturation guette.

Les hôteliers souhaitent que le gouvernement facilite la construction de nouveaux bâtiments par la double défiscalisation, locale et nationale, qui permet de financer jusqu'à 60% des coûts de construction. L'objectif du gouvernement est d'atteindre 6.600 clefs en 2027.

La Polynésie française reste une destination où dominent les hôtels 4 et 5 étoiles, mais les pensions de famille sont une offre en progression. Le tourisme de croisière, lui, atteint près de 1.000 escales annuelles dans les îles polynésiennes, pour 33.000 visiteurs.

Les professionnels notent des changements de comportement des touristes depuis la crise : ils réservent leur séjour moins à l'avance et restent un peu plus longtemps. Plus de 17 jours en moyenne pour un voyage en Polynésie, contre 15 avant la pandémie.

Dave Hetzel, un Américain venu de Seattle pour faire de la voile, achève son voyage dans l'immense piscine écrasée par la chaleur du Sheraton de Tahiti. "Tout est superbe, des paysages aux fonds marins en passant par les restaurants, mais le mieux, c'est l'accueil de la population", résume-t-il pendant que sa compagne le tartine de crème en hochant la tête.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l'atout voyage et évasion de l'équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l'actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne. Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l'édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com. Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l'Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
François Tregouet
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Depuis toujours, François est passionné de voile en général et de multicoques en particulier. En croisière ou en course, de l’Europe à l’Australie, il ne les délaisse que lorsque le règlement l’exige : Mini-transat, Fastnet, Giraglia… Jamais rassasié de nouveautés, il a assisté à la plupart des salons sur les cinq continents. Depuis 2018 il se consacre entièrement à la rédaction et à l’information, notamment pour Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s'est toujours intéressé à l'équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l'auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d'occasion et qui décrivent non seulement l'évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son Targa 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
Eric Mas
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Eric Mas est l'un des fondateur de METEO CONSULT – La Chaîne Météo. Éminent spécialiste de météo, Eric est également un marin passionné qui a routé les plus grands skippers sur toutes les eaux du globe : VDH lors du premier Vendée Globe, Philippe Jeantot, Jean Maurel, Michel Desjoyeaux, Francis Joyon, et tant d'autres. Actuellement il participe au projet de Lalou Roucayrol sur son multi 50.
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