Rendez-vous est pris pour les navigateurs du Tour Voile le 1er juillet prochain à Saint-Quay-Portrieux, dans les Côtes d’Armor. Durant 16 jours, la flotte alternera les parcours côtiers et les navigations au large. Un tracé riche et exigeant qui devrait réjouir débutants et professionnels.
Un combat de près de 700 milles
Une pérégrination d’environ 700 milles attend les navigateurs du Tour Voile. Les 12 équipes, présentes sur l’acte 1, longeront les Côtes d’Armor, ses cailloux et ses courants parfois périlleux avant de rejoindre le Finistère et de traverser le fameux Raz de Sein, réputé pour ses brisants.
« L’étape entre Brest et Lorient est incontournable, selon le directeur de course, Jean Coadou. C’est du direct, le parcours fait en tout 90 milles, avec un passage du Raz de Sein et une arrivée à Lorient le soir. » Mais le périple ne s’arrête pas là. L’île de Groix sera, entre autres, témoin d’une bataille acharnée avec l’ensemble de la flotte qui se dirigera ensuite vers Quiberon. « C’est un parcours semé d’embûches, souligne Colombe Julia, skippeur du bateau SNBSM / Mer Entreprendre. Il y a des moments qui ne pardonneront pas. Cela nous demandera de la rigueur, mais je pense que c’est une super formation.»
De longues épreuves pour se familiariser avec le large
Dans l’acte 2, où deux équipes supplémentaires issues du Tour de Bretagne à la Voile se grefferont au reste de l’armada, les marins continueront à se familiariser aux navigations de nuit, cette fois plus longues, essentielles pour se former à la course au large.
C’est notamment le cas d’Alexandre Demange, 25 ans, skipper du bateau Dunkerque et issu de la voile légère. « J’ai toujours voulu faire de la course au large, explique-t-il. Le Tour Voile est pour moi le circuit idéal pour se confronter aux meilleurs et nous permettre de mettre un pied dans le milieu. »
Le retour d’un support habitable, tel que le Figaro Beneteau 3, permet ainsi à cette édition de renouer avec certains de ses fondamentaux, comme ces longues navigations. « Pour aller à Pornichet, les équipages passeront une nuit en mer. Ils partiront de Quiberon pour remonter vers l’archipel des Glénan et redescendront ensuite vers l’extérieur de Belle-Île-en-Mer avant de rejoindre la baie du Pouliguen. À cela s’ajouteront des parcours construits, détaille Jean Coadou. Et ce sera la même chose pour la dernière étape du Tour, à La Rochelle. »
La régularité comme maître mot
En résumé, les participants devront aussi bien allier les épreuves inshore que celles offshore pour prétendre à la victoire. Et Jean Coadou d’ajouter : « Ceux qui s’en tirent bien en règle générale sur un Tour Voile sont ceux qui réussissent à être réguliers sur les épreuves. Il vaut mieux faire trois fois troisième que de faire un exploit en terminant premier sur une course et de finir huitième le lendemain. »
Certains n’ont cependant pas pu compter sur une préparation optimale avant la date fatidique du 1er juillet. Reste qu’ils n’en demeurent pas moins compétitifs. « Je viens de rentrer de la Transat Paprec, s’enthousiasme Colombe, 26 ans. Mes autres équipiers naviguent le reste de l’année en J 80 en plus de leurs études. Notre objectif est vraiment de progresser d’étape en étape avec des navigations propres et sécurisées, tout en restant en contact avec le reste du paquet. »
Le Tour Voile a inspiré cette nouvelle génération de marins, et sa renaissance en fait un atout précieux dans leur future carrière professionnelle. À eux maintenant d’écrire la suite.
Les étapes
Saint-Quay-Portrieux : Du 30 juin au 2 juillet
Brest : Du 3 au 6 juillet
Lorient : Du 6 au 8 juillet
Quiberon : Du 8 au 10 juillet
Pornichet : Du 11 au 13 juillet
La Rochelle : Du 14 au 16 juillet
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