Yannick Bestaven et Julien Pulvé vont prendre le départ de la Rolex Fastnet Race samedi 22 juillet, célèbre course de 600 milles lancée en 1925 au départ de Cowes (Ile de Wight) et qui se conclura à Cherbourg-en-Cotentin.
Pour l’équipe Maître CoQ, cette classique de la course au large est une grande première à plusieurs niveaux.
A titre individuel tout d’abord puisque Julien et Maître CoQ V vont s’aligner sur leur première Fastnet Race.
Pour Yannick, également, car s’il a déjà participé à 4 Rolex Fastnet Race, il participe à sa première couse de la saison 2023. En effet, à la suite d’un accident de vélo qui l’a tenu éloigné des plans d’eau durant 4 mois, cette course signe la reprise de la compétition pour le skipper rochelais, impatient de régater à nouveau.
A titre collectif enfin, parce que Yannick et Julien sont réunis pour la première fois de la saison, en compétition.
Une grande première pour quels objectifs ?
Yannick : " Nos objectifs sont multiples sur cette Rolex Fastnet Race. A la fois nous qualifier pour la transat Jacques Vabre, mais aussi valider tout ce qui a été vu en entrainements à Cascais lorsque j’ai navigué avec Julien en février et mars dernier : automatismes, réglages etc… Pendant mon arrêt forcé et la phase de rémission, grâce à mon équipe infaillible, Maître CoQ V a pu participer avec Julien et Jean-Marie Dauris à la Bermudes 1000 Race et est, ensuite, sorti régulièrement. Ils ont poursuivi le travail de mise au point et améliorer plein de petites choses. De mon côté, j’ai observé et fait pas mal d’analyse de datas. Ce recul est intéressant car j’ai beaucoup appris. Il me tarde d’être à nouveau à la barre de Maître CoQ V, partager nos belles histoires maritimes avec le plus grand nombre, et notamment les éleveurs et les collaborateurs de Maître CoQ qui m’ont soutenu ces derniers mois. Avec Julien, nous sommes d’attaque et serons opportunistes sur ces quelques 48 heures de course."
La Rolex Fastnet Race une grande classique au parcours revisité depuis l’édition de 2019 :
La cinquantième édition de la Rolex Fastnet Race, partira dans un peu moins d’une semaine, samedi 22 juillet, de Cowes à destination, pour la 2e fois de son histoire, de Cherbourg-en-Cotentin en Normandie, via le rocher du Fastnet.
Cette course estivale qui revient tous les deux ans, rassemble une des plus grandes flottes de course au large au monde sur un parcours de plus de 600 milles. Le nombre de participants a régulièrement augmenté pour atteindre 500 voiliers cette année ; environ 3500 équipiers issus de 32 nations seront ainsi au départ de cette 50e édition.
Du côté de la flotte IMOCA, 29 monocoques sur la ligne ; pour Yannick et Julien, de quoi s’étalonner en perspectives de la grande course 2023, la transat Jacques Vabre dont le départ aura lieu le dimanche 29 octobre prochain.
Julien, qu’évoque la Fastnet Race pour toi qui ne l’a jamais courue ? Quels pièges sur le parcours ? Quel est ton objectif sur cette course, 1ère avec Yannick ?
Julien : « C’est une course de légende. J’en ai tellement entendu parler. Forcément, il me tarde de prendre un départ dans le Solent ; avec autant de bateaux, ça va être impressionnant. Ensuite, c’est toujours sympa d’aller virer le mythique phare du Fastnet, que j’ai enroulé à maintes reprises sur des courses en solo, en Mini et en Figaro, lors de mes débuts en course au large. En plus, faire partie de cette histoire pour la 50e, avec un IMOCA dernière génération, Maître CoQ V, c’est un vrai bonheur !
Je n’en oublie pas pour autant les difficultés qui vont être au rendez-vous dès le départ. Il faudra que nous soyons vigilants avec Yannick de manière à éviter toute collision que ce soit avec un concurrent ou avec les bateaux spectateurs…
Ensuite, nous allons très vite devoir composer avec les bancs de sable dus au courant et aussi au nombre incroyable d’unités sur l’eau.
Une fois le Solent derrière nous, ce sera le passage des pointes de la côte sud de l’Angleterre comme Start point, Lizard point, Land’s End... il peut y avoir des phénomènes de courant alors que la flotte ne sera pas encore très étirée.
Après le demi-tour au Fastnet au sud de l’Irlande, il faudra bien négocier l’approche du Raz Blanchard, encore une belle section avec des courants qui peuvent être piégeux !
Avec Yannick, on a hâte de se confronter aux IMOCA qui sortent de chantier. On a le mors aux dents ! On va mener Maître CoQ V au mieux et au bon endroit afin de réaliser la meilleure performance possible ! »
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