"Réguler les flux touristiques sur terre et sur mer pour préserver les deux plus belles plages de la région ? C’est la volonté du Parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate. Des milliers de passagers par la mer, autant sur terre. Les plages de Saleccia et du Lotu, situées dans les Agriates, sont victimes de leur réputation. Il faut dire que leurs atouts sont loin de laisser indifférents. Eau turquoise, sable fin, impression de bout du monde, les sites font partie des plus belles plages de l'île. La puissance des réseaux sociaux a fait le reste. Le tout associé à un côté historique qui peut aussi fasciner. Saleccia a été le théâtre du tournage d'un film de Hollywood, en 1961. Les lieux se sont transformés l'espace de quelques jours en Omaha Beach, pour Le Jour le plus long, de Darryl F. Zanuck. Les touristes, bateaux et 4X4 ont à présent remplacé les soldats.
Au point de menacer l'environnement et la biodiversité, selon une étude scientifique menée par le Parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate, principal gestionnaire du site. De quoi pousser à tirer la sonnette d'alarme pour limiter la fréquentation et préserver l'existant : «Il y a une volonté forte de l'État et de la collectivité de Corse d'envoyer des signaux forts de régulation et de réduire les pics de fréquentation, avance Anne-Laure Santucci, présidente du parc naturel marin. Il y a 15 ans, un seul bateau permettait d'aller au Lotu. Petit à petit, les rotations se sont développées de façon exponentielle. Ces embarcations participent malgré eux à accentuer la capacité de charge des deux plages avec des allers-retours très nombreux dans la journée. Nous ne voulons pas les stigmatiser mais il faut regarder avec beaucoup d'objectivité comment fonctionnent ces espaces.»" La suite sur le Figaro.fr.