C’est bientôt l’heure du grand saut. À partir du 29 octobre prochain, l’Atlantique sera l’unique horizon, la fièvre de la course la seule motivation et l’envie de bien faire un mantra à chaque manœuvre et à chaque décision. Cela fait neuf mois désormais qu’Achille Nebout et Amarris se sont élancés en Class40. Au côté de Gildas Mahé, co-skipper, et avec Loïc Bailleux, directeur technique, le skipper a découvert la classe, sa rudesse et s’est rapidement affirmé comme un sacré outsider pour jouer aux avant-postes des courses. Prendre le départ de la Transat Jacques Vabre, événement majeur de la saison, est une première victoire en soi. « Il y a de la fierté à être sur la ligne de départ et à constater qu’on a mis toutes les chances de notre côté pour n’avoir rien à regretter », s’enthousiasme Achille.
« Être dans le bon paquet dès le départ »
Il insiste sur la cohésion au sein de son équipe et avec les partenaires, un indispensable pour « découvrir le bateau » et monter en puissance. Avec Gildas Mahé, il assure « être en confiance avec le bateau » et « avoir trouvé la bonne alchimie ». Un état d’esprit qui permet d’aborder la transatlantique avec ambition. « Même si le plateau est très relevé avec 10 à 15 bateaux qui peuvent jouer la gagne, nous espérons pouvoir prendre part à la bagarre avec eux ».
"Quand Achille m'a dit en avril 2022 qu'il y aurait peut-être une opportunité pour racheter le class 40 de Paprec Arkéa après la Route du Rhum, nous avons tout de suite foncé et dit banco. L'histoire fut belle car Yoann Richomme gagne avec ce bateau la course. Nous sommes donc partis pour 4 ans avec un beau bateau performant et un équipage composé d'Achille Nebout et de Gildas Mahé tout aussi performant. Cette 1ère grande étape, c'est la Jacques Vabre 2023. Nous l'attendons depuis un moment et nous y sommes. Le bateau et les hommes sont prêts. Nous allons suivre cette course chez Amarris à fond et serons derrière Achille et Gildas tous les jours. C'est une belle aventure et que le meilleur gagne." Claude Robin, Président d'Amarris.
Il faut de l’humilité, toujours, à l’approche d’un grand rendez-vous de course au large. Même si Achille et Gildas ne commenceront à étudier les fichiers météos qu’en milieu de semaine, ils savent que les premiers jours de course seront déterminants. « Cela arrive souvent que ‘ça parte vers l’avant’, que la tête de course s’échappe dès le départ et n’est plus rattrapée, abonde l’Héraultais. On doit être dans le bon paquet dès le départ avec la portion technique du Havre à Ouessant puis en descendant dans le golfe de Gascogne ».
Des festivités au Havre pour faire le plein d’enthousiasme
Si Achille se projette avec autant de sérénité sur ce qui l’attend, c’est que les étapes pour y arriver se sont déroulées sans encombre. C’est le cas du convoyage entre Lorient et Le Havre réalisé la semaine dernière. « Nous avons fait toute la navigation au près, face au vent. C’était des conditions toniques mais ça s’est bien passé. Nous étions au côté de Legallais (Fabien Delahaye et Corentin Douguet) ce qui nous a permis de bien nous jauger et de gagner en confiance ».
Ce weekend, Achille a convié au Havre partenaires et amis pour passer des moments forts tous ensemble : des visites du bateau, une soirée aux couleurs d'Amarris, des séances de dédicaces, beaucoup d'échange et de partage... Claude Robin, le PDG d’Amarris, et le marin Yoann Richomme, ancien propriétaire du bateau et parrain du projet, étaient bien entendu présents. Ce weekend fut idéal, de quoi faire le plein de sourires et d’enthousiasme afin d’être boosté au maximum pour le grand départ, le dimanche 29 octobre prochain à 13h41.
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