A peine 14 heures après avoir amarré le 60’ Groupe APICIL cette nuit à Lorient, Damien Seguin et Laurent Bourguès viennent de repartir en course sur la Transat Jacques vabre. Il était 16h55 précises quand le duo a quitté le ponton breton pour reprendre la route de la Martinique. C’est grâce à l’incroyable abnégation de toute l’équipe technique de Groupe APICIL que les deux hommes réussissent l’exploit d’un arrêt express pour remplacer leur bôme qui s’était brisée en deux après le passage du front hier matin.
La course au large n’a décidément rien d’un sport en solitaire. C’est en équipe que se vivent les meilleurs moments mais aussi les grosses galères. Et dès l’annonce de l’avarie par Damien, toute son équipe s’est immédiatement mobilisée hier pour trouver les meilleures solutions et préparer le changement de bôme. A l’arrivée du bateau vers 3h cette nuit, l’espar était prêt, sur le ponton. Il a fallu l’adapter dans un temps record et effectuer quelques réparations annexes pour permettre à Groupe APICIL de retourner en course le plus vite possible. Au-delà de l’expertise de chacun des membres de l’équipe, c’est leur engagement que Damien a salué avant de quitter le ponton. Le skipper, très heureux de repartir en course, a remercié tous ceux qui l’entourent toute l’année pour préparer son bateau de course et l’aider à mener à bien son projet sportif. Pour Laurent Bourguès, l’équipe a réalisé un travail hors du commun. « Nous avons vraiment à cœur de repartir. Nous le souhaitions pour tout le monde, pour les partenaires, pour ceux qui nous suivent et puis surtout pour l’équipe. Chacun a réalisé un travail de fou, vraiment ! Nous sommes super motivés » commentait le co-skipper en montant sur le bateau.
Il était important que le duo puisse repartir rapidement car la météo qui les attend pour leur retour en course ne va pas les épargner. Mais un décalage de quelques heures les aurait contraints d’attendre en raison d’une météo encore plus dégradée. La fenêtre était donc serrée et ni Damien, ni Laurent n’a laissé filer sa chance de réenclencher vite le mode compétition même si les conditions qui les attendent vont de nouveau les obliger à énormément de vigilance. « La météo va être costaude pour les 10 heures à venir. Nous allons faire le dos rond, nous progresserons sous tourmentin très certainement pendant un moment. Il y a du vent et aussi beaucoup de mer jusqu’au Cap Finisterre. Nous aurons même encore un petit passage difficile après, avant de rencontrer enfin des conditions plus favorables. On va être bien sûr en arrière de la flotte mais on espère bien aussi jouer avec quelques-uns au fur et à mesure de notre progression vers La Martinique » complète Laurent. Il y a fort à parier que dès leur retour en course, les deux hommes contacteront Benjamin Dutreux à bord de Guyot Environnement. C’est grâce au prêt d’une bôme par Benjamin et son équipe que Damien et Laurent peuvent reprendre le fil de cette Transat Jacques Vabre. Encore une belle histoire de solidarité qui fait les plus beaux récits de la course au large !
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