Ce jeudi, le skipper de Freelance.com reprendra la mer. Dix jours après avoir bouclé la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre en double avec Roland Jourdain (20e, 3e chez les bateaux à dérive), il s’apprête à retrouver le solitaire en s’engageant sur une nouvelle épreuve, Retour à La Base, entre Fort-de-France et Lorient. Une course jalonnée de difficultés, idéale afin de gagner en expérience en vue du Vendée Globe dans un an.
Ce n’est pas vraiment dans ses habitudes. Depuis son arrivée à Fort-de-France, le mardi 21 novembre dernier, Guirec Soudée confie : « j’ai pris du temps pour moi ». Le skipper, toujours lancé dans des projets à 100 à l’heure, s’est concocté un programme idéal pour bien récupérer. Moments privilégiés en famille, siestes prolongées, kite-surf, wing-foil, séances de natation… « J’ai profité du beau littoral marin de la Martinique pour recharger les batteries », sourit-il. Un état d’esprit idéal avant de se projeter vers son nouveau challenge.
« En matière de conditions, ça peut vraiment être très dur »
Ce jeudi, Guirec s’élance en effet pour le Retour à La Base, 3 500 milles à parcourir (6482 km) entre la Martinique et la Bretagne à 17 heures (heure de Paris, 12 heures en Martinique). Un sacré défi parce qu’il s’agit de la seule course en solitaire de la saison et qu’il faut aller à l’encontre des systèmes météo. En somme, les angles de vent seront différents et dans la deuxième partie de la transat, il faudra suivre les systèmes dépressionnaires qui engendreront du vent fort et une mer croisée.
« En matière de conditions météo, ça peut vraiment être très dur », abonde Guirec, qui fera partie des 32 participants. Mais cela n’effraie pas le skipper, habitué aux choix audacieux et aux parcours difficiles comme il l’a démontré en tentant l’option Nord lors de la Transat Jacques Vabre. Pour ce Retour à La base, le skipper de Freelance.com veille à ne pas s’emballer – « il faut que je navigue pour moi, sans regarder le classement » - et « faire une course propre en ramenant le bateau de l’autre côté ». « Je n’ai pas envie de me mettre une pression inconsidérée. Mon objectif ? Profiter au maximum de ma traversée ! »
Le Retour à La Base sera aussi l’occasion de continuer à progresser. « Depuis le début du projet, il y a du progrès constamment. J’ai de plus en plus confiance dans le bateau, on l’améliorer course après course ». La Transat Jacques Vabre aux côtés de Roland Jourdain a permis « d’apprendre beaucoup ». « C’était précieux cette première transat en double avec un skipper qui a autant d’expérience ». Désormais, ce qui attend Guirec s’annonce tout aussi enrichissant : « en solitaire, tu te retrouves seul face à toi-même et aux éléments. Tu tisses des liens avec la nature et avec tes émotions aussi ».
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