A Brest, quai Malbert, l’ULTIM ADAGIO a des airs de fourmilière : motorisation, informatique, voiles, bouts, appendices, accastillage, gréement, systèmes électriques, électroniques ou hydrauliques, le moindre centimètre carré du trimaran est passé au crible par les techniciens préparateurs et autres entreprises spécialisées ; une phase essentielle et probablement décisive pour la réussite du projet.
“C’est vrai que le timing est un peu serré et l’agenda bien rempli, confirme Loïc Le Mignon, boat captain d’ADAGIO qui coordonne les travaux et tout ce petit monde. Mais nous avons déjà réalisé un gros chantier de vérification et d’optimisation du bateau à l’automne, et ADAGIO est un bateau fiable et fonctionnel. Nous n’avons pas révolutionné l’existant ou inventé de nouveaux systèmes. Notre priorité est de veiller à ce que tout fonctionne à bord et de mettre le bateau à la main d’Eric. Plus le bateau est grand, plus la liste est longue, et ces bateaux sont hors-normes... ”
Miser sur la fiabilité
“En ce moment, on détaille avec Eric le fonctionnement des systèmes embarqués, en particulier tout ce qui est mécanique : winches, poulies, amures, vérins et tout l’hydraulique du trimaran.
Après ce travail au ponton, nous réalisons des navigations techniques qui nous permettent de valider les évolutions comme c’était le cas ce mardi. Nous avons hissé les voiles d’avant (J0, grand et petit gennaker) pour vérifier les longs chemins utilisés par les bouts pour arriver au piano et aux winches, et les tensions de voiles. La sortie nous a permis de valider plusieurs points, mais aussi d’identifier des axes d’amélioration et quelques pièces à changer pour assurer les poids de charge qui sont énormes sur ces trimarans.
Pour la course, on mise sur la fiabilité : ne rien casser, ne rien déchirer et arriver au bout de ce tour du monde.”
Au-delà de l’aspect technique, l’équipe travaille parallèlement sur le matériel de sécurité et la pharmacie embarqués. “Le seul point sur lequel on n’interviendra pas, c’est l’avitaillement parce qu’Eric préfère faire ses courses tout seul !”… Une indéniable qualité, pour celui qui s’apprête à s’élancer, en solitaire et en course autour du monde.