Vers 15h ce samedi, devant une foule particulièrement dense, SVR-Lazartigue s’est amarré au ponton. Touché par les applaudissements, soulagé d’être enfin de la fête, Tom Laperche n’a pas caché son émotion, ni ses larmes. Très reconnaissant du travail colossal réalisé par son équipe, il sera donc de l’aventure et promet de tout donner. Retrouvez l’intégralité de l’interview qu’il a tenu à son arrivée
La première réaction. « Je suis hyper heureux d’être ici avec les cinq autres. Ça va être rapide jusqu’à demain midi mais c’est incroyable d’être là. Le boulot qui a été fait ces dernières semaines a été vraiment fantastique… (il éclate en sanglots). Il n’y a pas grand monde qui aurait pu être là pour ce départ. Nous y avons toujours cru. La façon dont ça a été réalisé, c’est juste merveilleux. Je suis ému à la veille de partir pour l’un de mes rêves d’enfant. »
Le convoyage. « J’étais bien en mer. Ça faisait du bien de naviguer, de piloter le bateau, de retrouver ce que je sais faire. Je me suis attaché à trouver les bons compromis en matière de réglages. À la différence de ceux qui sont restés au ponton, j’ai déjà mes marques. Et je me suis aussi ménagé parce qu’il ne faut pas cramer trop d’énergie à la veille du départ. »
« C’est moi qui pars piloter le bateau avec une grande équipe »
Les réparations. « Je n’ai aucun doute sur la qualité de la réparation composite. Ça a été fait par une super équipe et en matière de qualité, on ne peut pas faire mieux. Je suis confiant pour être en pleine possession du bateau demain midi et partir du mieux possible. Au final, ça ne va rien changer sur la façon de démarrer la course, la façon de gérer le départ parce qu’on part sur un tour du monde. On n’a pas beaucoup navigué mais les autres non plus. »
Le début de course. « Désormais, on va se concentrer sur la météo des premiers jours de course et la stratégie. Ce sera clément au départ et c’est chouette mais après, il y aura pas mal d’enchaînements, des manœuvres et ça va jouer pendant longtemps. Les temps ne seront pas top à l’Équateur mais peut-être que l’on pourra faire mieux après pour faire mieux que 42 jours (le record de François Gabart NDRL). Mais ce n’est pas ça l’important. Ce qui compte, c’est d’être au départ et faire une belle course. »
La dernière nuit à terre. « Je vais me coucher assez tôt. Je pense que je vais m’endormir assez facilement… Après la fin de nuit sera forcément un peu plus difficile. »
L’émotion. « Je m’y attendais parce que ce n’est pas rien ce qui a été fait par toute l’équipe autour de ce trimaran. C’est hyper fort après quatre ans de conception, un travail énorme, l’implication de plein de personnes et aujourd’hui, c’est moi qui pars piloter le bateau avec une grande équipe, beaucoup de personnes qui m’encouragent. Je sais que demain ce sera difficile à vivre. Même sur des départs de Solitaire du Figaro ça m’arrivait de m’écrouler avant de partir, d’être premier à la bouée de dégagement et de gagner le départ. Je suis capable de faire ça aussi. »