LA TRENTE-SEPTIÈME NUIT. Le leader de la course assure que « les derniers jours ont été pénibles » le long du Brésil. Le skipper d’Edmond de Rothschild bénéficie désormais de conditions plus clémentes et plus propices pour reprendre sa marche en avant. Il compte 1600 milles d’avance sur Armel Le Cléac’h (2e) et 2000 milles sur Thomas Coville (3e) qui continuent de longer les côtes de l’Argentine.
Il le reconnaît lui-même : « cela fait plusieurs jours qu’il n’a pas donné de nouvelle ». Celui qui parle, c’est Charles Caudrelier, leader incontesté de la course depuis l’Atlantique Sud. Le skipper d’Edmond de Rothschild, torse nu et lunettes de soleil, s’est exprimé dans une vidéo diffusée hier. Lui qui compte 1 600 milles d’avance sur son premier poursuivant reconnaît que « les derniers jours ont été pénibles ». « La météo empirait de jour en jour, ça obligeait à faire beaucoup d’efforts pour peu de gain à l’arrivée. Les conditions de vent étaient changeantes, le bateau exigeant, la mer, le vent irrégulier… Je n’arrivais pas à faire avancer le bateau ! »
Le passage du Pot-au-noir dès ce soir
Heureusement, l’accalmie est arrivée avec « du chaud, de la mer plate». « C’est super agréable, à part que je souffre de la chaleur (…). Ça ne va pas vite mais ça va plus vite que les routages et on fait de beaux progrès depuis hier. Les choses vont dont le bon sens, ça glisse tout seul ! » « La mer s’est enfin calmée, le vent d’Est, Sud-Est aussi même s’il reste instable, décrypte Guillaume Evrard à la direction de course. Là, Charles va se rapprocher de la côte et passer la corne du Brésil pour sortir des vents légers et instables. Il devrait passer le Pot-au-noir à partir de ce soir et toucher du vent de Nord-Est d’ici 48 heures ».
Derrière, Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI) et Thomas Coville (Sodebo Ultim 3) progressent le long des côtes sud-américaines. « Ils sont dans des vents portants assez légers » précise Guillaume Evrard. Par ailleurs, les deux marins doivent composer avec un anticyclone qui est centré sur Buenos Aires. Il est situé dans le Nord-Est du Maxi Banque Populaire XI et dans le Sud-Est de Sodebo Ultim 3. Le fait de devoir le contourner devrait faire perdre légèrement du terrain à Thomas par rapport à son rival dans la journée.
Plus calme pour Anthony, plus tonique pour Éric
Changement d’ambiance dans le Pacifique. Alors que Charles Caudrelier confie souffrir de la chaleur des tropiques et que la température ambiante à dépasser les 20°C pour ses deux poursuivants, le mercure s’établit autour des 10°C pour Anthony Marchand (4e) et Éric Péron (5e). Le skipper d’Actual Ultim 3 a dû affronter des conditions assez virulentes hier. « Aujourd’hui, ça va être un peu plus modéré, précise Guillaume Evrard. Il est à l’arrière d’un front très perturbé avec du vent de Sud-Ouest qui devrait le mener jusqu’au cap Horn ».
Hier, il avait expliqué la difficulté de naviguer sans son foil bâbord et avec un foil tribord bloqué en position haute. « Les flotteurs sont dans l’eau, les vagues éclatent contre les bras avants (…), résumait ainsi "Antho". Les foils emmènent certes beaucoup de vitesse mais aussi énormément de confort ». « Anthony doit aussi réapprendre à naviguer avec un bateau qui gîte un peu plus », précise Guillaume Evrard.
Source : ARKEA ULTIM CHALLENGE BREST
Pour suivre les évènements de la course, n'hésitez pas à consulter le dossier spécial ARKEA ULTIM CHALLENGE BREST .