Sélection Jeux Olympiques : Jean-Baptiste Bernaz, Hélène Noesmoen et Nicolas Goyard sélectionnés

Par Figaronautisme.com

Ce jeudi 22 février 2024, Jean-Baptiste Bernaz, Nicolas Goyard et Hélène Noesmoen ont été sélectionnés par la Commission Consultative des Sélections Olympiques (CCSO) du CNOSF pour participer aux Jeux Olympiques qui se dérouleront à Marseille du 28 juillet au 8 aout 2024.

Sélection en dériveur solitaire masculin (ILCA7) : Jean-Baptiste Bernaz, une 5e olympiade pour décrocher une médaille

C’est auprès de ses parents, professionnels dans le milieu du nautisme, que Jean-Baptiste s’initie aux plaisirs de la voile. Depuis ses 15 ans, il mène ses préparations olympiques avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme sur un bateau réputé pour être très exigeant. À 36 ans, et avec quatre Jeux Olympiques au compteur, Jean-Baptiste Bernaz est doyen de l’équipe de France de voile olympique. Depuis Pékin en 2008 où il termine 8ème, le Varois participe à toutes les finales olympiques. À Londres en 2012, il terminera 10ème, à Rio en 2016 5ème, puis à Tokyo en 2021 6ème. En 2022, « JB » devient champion du monde d‘ILCA7 et obtient les honneurs de la voile française en devenant « Marin de l’année ». À l’aube de ses 5e Jeux Olympiques, l’athlète membre de l’Armée de champions est déterminé pour aller chercher la première médaille olympique de sa discipline. Il le sait, ces Jeux à la maison sont l’occasion rêvée pour décrocher le titre qui lui manque.

Jean-Baptiste Bernaz : « Les Jeux Olympiques, c’est le Graal de notre sport et cela a toujours été le cas. Cela fait 15 ans que mon seul objectif est de réussir mes Jeux. Évidement la sélection est une étape très importante, un moment clef de la préparation olympique. C’est aussi le signe que la dernière ligne droite commence. Ce n’est pas la plus facile, c’est même très dur, car on n’a plus qu’une idée en tête et on va donner toute notre énergie pour réussir. Nous avons un gros avantage à vivre ces Jeux à la maison, c’est quand même plus facile d’évoluer chez nous et de ne pas avoir de déplacements. J’ai grandi dans le coin, je connais très bien la baie de Marseille. La FFVoile me donne de supers moyens pour être bien accompagné avec une équipe de spécialistes qui se mobilise autour de valeurs communes très fortes et une seule idée en tête : faire le maximum pour que je puisse décrocher le titre olympique. Tout le monde s’aligne, c’est génial ! »

Sélection en planche à voile à foil féminin (iQFOiL) : Hélène Noesmoen, meneuse de la discipline

Comme beaucoup de marins, Hélène a démarré par l’Optimist dans une école de voile aux Sables d’Olonne, puis animée par la vitesse, elle bifurque vers la planche à voile. En effet, la planche est une histoire de famille chez les Noesmoen : son père Yves, a effectué une préparation olympique pour les JO de 1984 et été champion d’Europe et du Monde. Une passion probablement héréditaire puisque ses 3 frères et sœurs ont tous brillé également sur des compétitions internationales. Diplômée de l’école d’ingénieurs INSA à Rennes, elle remporte la World Cup Series de Miami en février 2018 en planche RS:X (à dérive) avant de se spécialiser en iQFOiL (à foil) où très vite elle survole le circuit. La Sablaise enchaine les titres : en 2020, elle remporte le championnat du monde de Formula Foil et le Championnat d’Europe d’iQFOiL, puis le Mondial et l’Euro d’iQFOiL en 2021 et à nouveau le titre continental en 2022. En 2023, à l’approche de l’échéance olympique, la concurrence internationale se densifie et les écarts entre les concurrentes se resserrent mais Hélène se maintient aux avant-postes sur le circuit international : quatrième aux championnats d’Europe et cinquième aux mondiaux. Quand elle n’est pas à Brest en entrainement au Pôle France, ou en compétition avec l’équipe de France olympique, Hélène aime se ressourcer en famille aux Sables d’Olonne. Engagée auprès de l’Armée de champions, Hélène l’est tout autant sur les sujets liés à la préservation de l’environnement.

Hélène Noesmoen : « ça y’est c’est vraiment parti ! Je suis forcément super contente de cette nouvelle. Depuis que j’ai commencé l’iQFOiL je sais pourquoi je m’entraine, mais là cela devient réel. Cette annonce me donne plein d’énergie pour la préparation finale. L’objectif est maintenant de tout mettre en place et optimiser les derniers mois de préparation pour aller chercher une médaille et si possible en or ! Je suis passionnée par mon sport et mon ambition a toujours été d’aller chercher la meilleure des performances… et les Jeux Olympiques c’est le plus grand événement sportif planétaire. Dans ce sens, oui c’est un rêve ! En France nous sommes une grande nation de marins, et on sait que les places sont très chères, j’ai forcément une pensée pour les françaises avec qui j’ai partagé cette olympiade sur l’eau. Vivre cette immense fête du sport en France, avec mes proches, mon frère qui est mon entraineur, et tout le pays qui te porte, c’est sûr que c’est une grande fierté. Cela décuple l’envie d’aller chercher une médaille ! »

Sélection en planche à voile à foil masculin (iQFOiL) : Nicolas Goyard, le surdoué

Originaire de Nouvelle-Calédonie, Nicolas grandit au coeur des îles paradisiaques du Pacifique. À seulement 2 ans, ses parents l’embarquent pour vivre à bord d’un catamaran en famille. C’est à Tahiti qu’il goûte aux plaisirs de la planche à voile sur les traces de son frère ainé Thomas. À 18 ans, Nicolas quitte la Nouvelle-Calédonie pour s’installer dans le sud de la France, à Hyères, où il étudie la mécanique en IUT. En 2014 et 2015, il est sacré Champion du Monde jeune de slalom, mais c’est en foil qu’il va totalement se révéler, devenant l’un des meilleurs experts de la discipline ! Surdoué, « Nico » enchaine les titres mondiaux de windfoil (2019 et 2021) et domine en parallèle le circuit d’iQFOiL, le nouveau support olympique pour les Jeux de Paris en 2024. Champion du monde 2021 et 2022, Nicolas se concentre alors sur les Jeux Olympiques et remporte en 2023 le Test Event sur le plan d’eau marseillais qui accueillera les épreuves olympiques cet été. À 5 mois des Jeux Olympiques, l’athlète de l’armée des champions représente également une très belle chance de médaille pour l’Équipe de France.

Nicolas Goyard : « Pour moi cette sélection est la suite logique, dans la continuité de mes performances en iQFOiL. L’expérience sportive et humaine qui en émane est géniale, car les moyens mis en place sont incroyables. Évidement les Jeux Olympiques c’est particulier, on sent qu’il y a une émulation collective incroyable. Tout le monde autour de moi s’implique à fond, c’est ultramotivant de vivre ça tous ensemble. Je reste très pragmatique sur ce qui est en train de se passer. C’est le début d’une grande ligne droite et j’ai vraiment le sentiment de repartir sur une nouvelle dynamique, une nouvelle étape pour aller chercher ce titre olympique ! »

LES SÉRIES OLYMPIQUES

Dériveur solitaire « ILCA 7 », qu’est-ce que c’est ?

Plus connu sous le nom de Laser, et rebaptisé ILCA en 2021, le dériveur solitaire a été créé en 1970 d’après un dessin du Canadien Bruce Kirby qui souhaitait un « dériveur du week-end ».  Il devient olympique, pour les hommes, depuis Atlanta en 1996. C’est un “monotype” : tous les concurrents ont exactement le même bateau. C’est donc sur les qualités physiques du marin et de son sens de la régate que se joue la différence.

Planche à voile à foil « iQFOiL », qu’est-ce que c’est ?

Nouvelle discipline olympique, l’iQFOil remplace la traditionnelle planche RS:X pour les Jeux de Paris 2024. Au lieu de flotter, l’iQFOiL vole grâce à l’utilisation de l’hydrofoil attaché sous la planche, la surélevant ainsi complètement hors de l’eau en vitesse de planage. Grâce à cette technologie, le sport est non seulement plus impressionnant techniquement, mais les athlètes vont également beaucoup plus vite. En début de course, l’iQFOil peut atteindre jusque 25 km/h.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Cyrille Duchesne
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Cyrille Duchesne
Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...