Solo Maitre CoQ 2024 : prêts à entrer en piste !

Par Figaronautisme.com

Après trois jours consacrés aux contrôles obligatoires et aux inscriptions, les 34 concurrents de la 21e édition de la Solo Maître CoQ s’apprêtent à présent à rentrer dans le vif du sujet. La première course de l’épreuve est en effet prévue ce mardi, à partir de 11 heures. Au programme : un parcours côtier d’une vingtaine de milles au large des Sables d’Olonne et une météo presque estivale, avec un grand soleil et un flux de sud soufflant à une quinzaine de nœuds. En somme, des conditions parfaites pour se remettre en jambe un mois et demi après la Solo Guy Cotten à Concarneau.

« Ce qui nous attend est plutôt sympa. Comme on est déjà bien avancé dans la saison, les journées sont plus longues et les conditions moins piquantes, notamment la nuit. On devrait se faire vraiment plaisir l’eau ! », annonce Adrien Simon (Faun), impatient d’en découdre de nouveau après plusieurs semaines de pause dans la foulée du Trophée Laura Vergne et du Spi Ouest-France. « Comme les autres, je suis content de réattaquer et aussi de revenir aux Sables d’Olonne », poursuit le navigateur qui signe son retour à Port Olona presque sept mois après y avoir pris le départ de la Mini Transat avec, alors, l’étiquette de favori. « C’est un cap de changer de support. Il faut prendre ses marques sur un autre bateau, un peu plus gros. Lors de la Solo Guy Cotten, j’ai vu que j’étais capable de faire des petits coups et de faire douter des anciens du circuit mais il me reste encore du chemin à parcourir pour vraiment concrétiser. Je suis aujourd’hui dans la même dynamique qu’en mars. Mon but est avant tout de briller chez les Bizuths », détaille le Finistérien qui avait terminé troisième « rookie » lors du premier round et qui espère naturellement faire au moins aussi bien cette semaine, en Vendée. Reste que des nouveaux venus sur le circuit bien décidés à jouer les trouble-fêtes et remontés comme des coucous, il y en a plus d’un, à commencer par Louise Acker (Bretagne – CMB Oceane). Confrontée au démâtage de son bateau lors d’un entraînement le 17 avril dernier, la navigatrice a fraîchement installé un nouvel espar et remis à l’eau jeudi dernier. « Au moment de l’avarie, je n’étais pas sûre de pouvoir être au départ de la course cette semaine. L’équipe a été redoutablement efficace et le nouveau mât est arrivé très vite. Au final, il y a eu pas mal de taf surtout que les safrans et la quille avaient été endommagés dans la bataille. J’ai réussi à effectuer une petit nav’ vendredi pour caler les réglages et m’assurer que tout fonctionnait normalement. Aujourd’hui, je suis là et j’ai hâte de retourner régater même si la situation n’est pas des plus confortables. J’ai l’impression d’être un peu moins prête qu’au départ de la Solo Guy Cotten qui était pourtant une totale découverte. En ce sens, je me réjouis de recommencer par des petits parcours. Cela va me permettre de me remettre dans le jeu avec un exercice que j’apprécie particulièrement », note la spécialiste du Match Racing, multi médaillée aux Championnats du Monde de la discipline.

Des petits parcours pour donner le ton

Si certains, comme elle, sont très à l’aise sur les petits parcours, d’autres, en revanche, les qualifient volontiers de « bête noire », ainsi que le confirme Martin Le Pape : « Je ne suis pas un spécialiste des parcours côtiers et je les appréhende toujours un peu car ils sont généralement très engagés, surtout lorsque le vent souffle à plus de 12 nœuds. Il faut faire très attention pour ne pas aller au carton néanmoins j’ai vraiment envie de bien faire sur ces régates in-shore même si mon objectif reste la grande course. Je sais que ça va bien batailler ! », annonce le skipper de Demain qui, pour mémoire, avait remporté la grande étape de l’édition 2019. « J’ai fait une belle entrée en matière sur la Solo Guy Cotten (7e). J’ai vraiment la niaque mais je ne me mets pas de pression pour autant. Je suis juste heureux d’être là, de retrouver la régate au contact après avoir vu d’autres choses », détaille le marin qui effectue son retour en Figaro après avoir navigué, ces trois dernières années, tantôt en Class40, tantôt en IMOCA. Idem ou presque pour Pep Costa. L’Espagnol a, lui aussi, multiplié les expériences depuis sa dernière participation à la Solitaire du Figaro en 2022 et ne boude pas son plaisir de faire son « come-back » alors même que, comme Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan), il rentre tout juste de Marie-Galante après avoir bouclé la Niji40. « La transat n’a pas été « classique » sur le plan météo. Elle a été stratégiquement difficile et usante mais elle a été top. Je suis rentré des Antilles au plus vite après mon arrivée pour avoir le temps de me préparer au mieux. Je pars cependant sans aucune pression moi non plus. L’idée, c’est de reprendre mes repères en solo en course, de retrouver mes automatismes. Bien sûr, si je peux faire un bon résultat en prime je serai content mais ce ne sera que du bonus. Mon objectif, reste la Solitaire cet été. L’idée est donc de monter mon niveau de jeu doucement mais sûrement d’ici là », affirme le skipper d’Orlabay, récent vainqueur du Trophée Laura Vergne en équipage qui retrouvera face à lui le gagnant, plus récent encore, de la Gascogne 45/5, Quentin Vlamynck (Les Etoiles Filantes). « Depuis la Solo Guy Cotten, j’ai passé beaucoup de temps sur l’eau avec des personnes différentes à bord. Cela m’a permis de progresser, de repousser un peu plus les limites et de comprendre comment ça marche. Je sais que le niveau sur cette Solo Maître CoQ est très élevé et que ce ne sera pas simple. J’espère que les conditions seront assez techniques et que ce ne sera pas du tout droit. J’espère aussi réussir à placer le curseur au bon endroit et bien gérer le bateau et la prise de risque, notamment sur les départs », a conclu le skipper qui apprend généralement vite et bien ainsi qu’il l’a déjà montré sur le circuit des Ocean Fifty à la barre d’Arkema.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…
Cyrille Duchesne
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...