Trois semaines après son arrivée à la sixième place de The Transat CIC, Yannick Bestaven, skipper de l'IMOCA Maître CoQ V, s’apprête à prendre le départ ce mercredi 29 mai (14 heures, heure locale ; 20 heures, en France), de la seconde édition de la transatlantique New York – Vendée Les Sables d’Olonne, épreuve en solitaire, sans escale et sans assistance.
Avant de repartir en course, Yannick Bestaven et son équipe ont participé vendredi 24 mai, à la « Vendée Liberty Race », des runs d'exhibition dans le cadre exceptionnel de la baie de New York avec la statue de la Liberté pour témoin.
Mercredi 29 mai, le navigateur rochelais et 27 autres skippers prendront donc le départ au large de New-York avec l’espoir de succéder à Jérémie Beyou (avec Maître CoQ II), vainqueur de la première édition en 2016, en 9 jours, 16 heures, 57 minutes et 52 secondes. L’arrivée des premiers est estimée à partir du vendredi 7 juin. Pour certains, cette épreuve constituera également la dernière occasion de se qualifier pour le Vendée Globe dont le départ sera donné le dimanche 10 novembre prochain aux Sables d’Olonne. Vainqueurs de la dernière édition, Maitre CoQ V et son skipper défendront bien évidemment leur titre et comptent sur cette épreuve pour parfaire les dernières mises au point.
YANNICK BESTAVEN : "JE SUIS TRÈS IMPATIENT"
Si Yannick Bestaven prépare activement le départ de cette nouvelle transatlantique, il n'en oublie pas pour autant de profiter du "rêve américain". Après avoir participé à un shooting grandeur nature pour l'organisation de course, dans les rues new-yorkaises, il a assisté avec son équipe à un concert des Rolling Stones. Des expériences uniques pour repartir à bloc et l'objectif de poursuivre sa préparation en vue du Vendée Globe.
Comment vas-tu et comment va le bateau, un mois après The Transat CIC ?
Physiquement, je suis en pleine forme. Le bateau est nickel, structurellement il va bien, on n’a pas abîmé de voiles, tout va bien. Le bateau est prêt à repartir. La transat s’est bien passée, j’ai pu être aux avant-postes. Naviguer en course est de toutes façons la meilleure manière de s’entraîner. Le bateau commence à être bien optimisé et c’est très bon signe pour les prochaines courses et notamment le Vendée Globe.
Comment as-tu géré le stand-by à New-York ?
L’arrivée me parait déjà loin, j'ai pu me reposer et bien recharger les batteries. New York c’est incroyable, une ville de rêve. Tout est démesuré. C’est un spectacle nuit et jour. Se retrouver dans toute cette foule, c’est une transition radicale avec les moments où on est seul au milieu de l’Atlantique. Mais ça tombe bien j’aime bien les transitions radicales. Et là, j’ai été servi.
Tu as participé vendredi à la Liberty Race. Comment cela s'est-il passé ?
C’était un moment très sympa. C’est très agréable de naviguer entre Manhattan et la statue de la Liberté. Il n’y a pas eu beaucoup de vent et ça ne nous a pas trop réussi en termes de résultat, mais ce n’est pas bien grave. On en a tellement pris plein les yeux.
Comment appréhendes-tu ce retour vers la Vendée ?
Je suis content de faire cette course en sens inverses et de ramener le bateau en France. C’est la deuxième partie de notre préparation pour le Vendée Globe. Normalement, nous devrions avoir des conditions météos intéressantes pour tester plein de choses. Je suis très content de repartir en compétition et de pouvoir continuer à m’entraîner et à performer en solitaire. Il va y avoir une grosse concurrence. Le plateau est très relevé sur cette transat retour, avec de très bons bateaux et de très bons skippers. L’objectif est de tout donner pour faire le mieux, être à ma place, aller le plus vite possible… et avoir le moins de bateaux devant moi…
Quelles seront les grandes différences par rapport à la transat aller ?
La route sera sans doute moins nord. Les conditions vont être différentes. Les conditions devraient être plus maniables et moins engagées. Je trouve ça très bien car ça va nous permettre de tester différentes choses sur le bateau dans des autres allures. En revanche, ça risque d’être compliqué, très aléatoire et très stratégique car ce n’est pas très clair sur l’Atlantique. A priori ce devrait être un peu plus long que l’aller (8 jours, 18 heures, 38 minutes et 16 secondes pour Yannick). Il me tarde d’être sur le bateau pour régater contre les copains. Je suis très impatient.