Dimanche à 14h locales soit 20h (HF), Amélie Grassi s’élancera pour sa première Transat Québec Saint-Malo. À trois jours du départ, l’excitation commence à monter alors que le Class40 est amarré au coeur de la ville canadienne.
Depuis hier, la skipper a été rejointe par ses trois co-équipières, Claudia Conti, Anne-Claire Le Berre et Marie Riou. Une équipe 100% féminine qu’Amélie a choisie pour affronter un plateau très relevé de Class40 et avec laquelle elle est fière de partir pour ces 3 000 milles (plus de 5 000 kilomètres) de course qui vont sans nul doute exiger une attention de chaque instant. Marie Riou retrouve le Class40 au coquelicot après la Transat Jacques Vabre Normandie-Le Havre 2021 qu’elle a disputée en duo avec Amélie, et ne cache pas son enthousiasme de participer à cette épreuve historique au sein de cet équipage. « Je suis ravie de naviguer à nouveau avec Amélie sur La Boulangère Bio, surtout sur cette course magnifique. C’est aussi un plaisir pour moi de naviguer avec Anne-Claire avec laquelle j’ai fait pas mal de navigations en 420 et en 470. On se retrouve ici ensemble, c’est cool. Et puis, il y a Claudia que je ne connais pas. Ce sera sa première grande navigation. Nous venons seulement d’arriver à Québec, nous n’allons pas avoir le temps de faire du tourisme, nous allons préparer le départ. J’ai vraiment hâte de prendre le départ ! Ça va être trop bien » explique Marie.
Pour Anne-Claire Le Berre, cette traversée de l'Atlantique Nord est également une grande première. "C’est la première fois que je viens au Canada, c’est aussi la première fois que je vais faire cette course et l’Atlantique Nord" confie la skipper. "Du côté de l’équipage, je suis très contente de retrouver Amélie sur ce Class40 que je connais déjà. C’est aussi pour moi l’occasion de retrouver Marie Riou avec qui je n’ai pas navigué depuis 20 ans, donc c’est génial de pouvoir tirer des bords avec elle une nouvelle fois. Cela sera aussi la première Transat de Claudia Conti que l’on accueille avec nous. C’est un équipage qui est très sympa, avec beaucoup d’expérience. Je pense que nous allons passer un bon moment ensemble !"
D’abord dompter le Saint-Laurent
Le parcours de la Transat Québec - Saint-Malo va mener le Class40 vers des contrées peu fréquentées en termes de navigation à voile et pour cause, le jeu va être ardu avec des zones de fort courant, des effets de côtes, des cargos, des bancs de sable, ... Saint-Malo ne se gagnera pas facilement et les quatre femmes vont devoir trouver leurs marques dès le début pour espérer gagner le golfe du Saint-Laurent et Saint-Pierre et Miquelon dans le groupe de tête avant de basculer en Atlantique. « Le parcours est super sympa. Il va y avoir deux phases avec une sortie du Saint-Laurent longue et tactique avec le vent, les courants puis, après Saint-Pierre et Miquelon, ce sera route vers Saint-Malo. Le but, c’est de sortir du Saint-Laurent en bonne position pour attaquer la traversée de l’Atlantique. On ne sait pas exactement encore comment on va s’organiser à bord toutes les quatre. Nous allons en discuter aujourd’hui. Il va falloir être sur la navigation à 100% pour cette descente du Saint-Laurent, ce sera plutôt le rôle d’Amélie. Anne-Claire, Claudia et moi, nous allons devoir faire marcher le bateau sur cette période. Ensuite, on sera plus en mode transat avec des roulements » poursuit l’équipière.
Même analyse du côté d'Anne-Claire Le Berre qui évoque les difficultés de ce parcours avec une pointe d'impatience. "J’ai hâte de commencer cette course mythique avec plusieurs parties difficiles. Il y aura d’abord la partie fleuve avec la baie du Saint-Laurent qui va nous prendre un certain temps. Il y aura beaucoup de courant, beaucoup d’effets de site pour commencer avec une météo très changeante car nous sommes quand même dans le berceau des dépressions. Après, il va falloir contourner Terre-Neuve avant d’attaquer la partie océanique qui devrait être assez rapide, avec un atterrissage en Manche un peu en mode Solitaire du Figaro. Toutes ces parties de course vont avoir des fonctionnements complètement différents, ce qui rend l’exercice hyper intéressant. J’imagine qu’il va y avoir beaucoup de rebondissements."
Les routages prévoient pour l’instant une dizaine de jours de navigation avant que le Class40 La Boulangère Bio n’approche la magnifique côte d’Émeraude.
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