Confrontés à la casse d’un chariot de latte pour le premier, puis à celle du hook de grand-voile pour le second, Nicolas Lunven (Holcim – PRB, 5e) et Jérémie Beyou (Charal, 6e) ont tous les deux connu des heures délicates, ce vendredi. Lancés au portant dans 30-35 nœuds de vent, ils ont en effet été contraints d’affaler leur GV. Une opération pour le moins périlleuse dans ce type de conditions, surtout avec des passages de grains et, en prime, une bonne onglée aux mains.
Leurs témoignages respectifs :Nicolas Lunven : "Je me suis rendu compte que j’avais un chariot de latte de cassé. Evidemment, il s’agissait de celui de la latte 1, celle qui se trouve tout en haut. Il a fallu que l’affale la grand-voile, que je démonter le boitier de latte… tout ça à califourchon sur la bôme. Ça a été une vraie mission de repiner la latte sur son chariot puis de renvoyer ensuite. Je pense que ça m’a pris entre deux et trois heures au total. J’ai été bien ralenti car je suis resté sous foc seul, plein vent arrière, pour ne pas aller trop vite et ne pas me faire trop chahuter. Pour finir, je suis bien rincé mais c’est réparé. Je vais aller dormir car ça n’a vraiment pas été de tout repos tout ça !"Jérémie Beyou : "Cette nuit, j’ai voulu prendre mon ris 2 mais ça ne hookait pas. Avec le vent qui montait, j’ai pris la décision d’affaler la grand-voile. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que le hook était totalement explosé en deux. J’en avais un en « spare » mais ce n’était pas le tout. Il va fallu démonter le rail de GV, enlever les lattes… bref, effectuer tout un tas de manipulations pour ne pas déchirer la voile, le tout dans une mer défoncée. J’ai fait le choix de garder un peu de vitesse pour le bateau afin qu’il soit plus stable mais ça a été un bon plan galère. Au total, cela a nécessité six heures de travail. Je suis mort ! "
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